Se Déplacer À Londres En Famille : Le Guide Pratique Complet
Introduction
Londres est une métropole vaste et animée, mais heureusement très bien desservie par les transports. Pour une famille en voyage, se déplacer dans la capitale britannique peut sembler intimidant au premier abord. Cependant, avec les bonnes informations, vous découvrirez qu’il est facile d’y circuler de manière pratique, économique et sécurisée. Ce guide vous explique en détail comment vous déplacer à Londres en famille, en couvrant tous les modes de transport : des métros et bus emblématiques aux alternatives comme les vélos ou VTC, en passant par les cartes de transport, la sécurité avec des enfants et des astuces pour optimiser vos trajets. Nous nous appuierons sur les recommandations du guide DK Eyewitness Top 10 London (pages 166 à 169) tout en les actualisant avec des données 2024-2025 provenant de sources fiables. Préparez vos Oyster cards et suivez le guide !
Les transports en commun à Londres
Les transports en commun londoniens sont réputés pour leur efficacité et leur étendue. Ils constituent le moyen le plus simple pour une famille de parcourir la ville sans stress. Voici les principaux modes de transports en commun disponibles à Londres :
- Métro (« Tube ») et DLR – Le célèbre Underground londonien.
- Trains urbains et Overground – Réseau ferré de surface complétant le métro.
- Bus – Les autobus rouges à deux étages, véritables emblèmes de Londres.
- Tramway – Un tramway moderne dans le sud de Londres.
- Bateaux-bus – Des navettes fluviales sur la Tamise pour allier transport et tourisme.
Chacun de ces modes a ses particularités que nous détaillons ci-dessous, avec un focus sur ce qui importe pour les familles (tarifs réduits, accessibilité aux poussettes, etc.). Londres est découpée en zones tarifaires concentriques (Zone 1 au centre, jusqu’à Zone 6 en périphérie). La plupart des attractions majeures se situent en Zones 1-2, et les transports couvrent efficacement ces zones urbaines.
Le métro londonien (« The Tube »)
Le métro de Londres, surnommé the Tube, est l’un des plus anciens et des plus étendus au monde. Il compte 11 lignes principales identifiées par des couleurs et noms distincts (Central, Piccadilly, District, etc.) qui quadrillent la ville. Depuis 2022, une nouvelle ligne majeure s’est ajoutée : la Elizabeth Line, qui traverse Londres d’est en ouest et facilite notamment l’accès depuis l’aéroport d’Heathrow et vers la ville de Londres. Le Tube dessert la plupart des quartiers touristiques, ce qui en fait un moyen incontournable pour vos déplacements en famille.
Horaires et fréquence : Le métro circule approximativement de 5h du matin à minuit, avec des passages très fréquents (toutes les 2 à 5 minutes en journée dans le centre). En heures de pointe (en semaine de 6h30 à 9h30 et de 16h à 19h), les rames sont plus fréquentes et plus bondées. Il est conseillé d’éviter ces créneaux avec des enfants si possible, à cause de l’affluence. Bonne nouvelle pour les noctambules : plusieurs lignes de métro fonctionnent toute la nuit le vendredi et le samedi (service Night Tube). Actuellement, les lignes Central, Victoria, Jubilee, Northern et Piccadilly proposent un service 24h les nuits du week-end – un avantage si vous revenez d’un spectacle en soirée avec votre famille. En dehors de ces lignes, le service s’arrête vers minuit, mais des bus de nuit prennent le relais (voir section Bus).
Tarifs : Le prix d’un trajet en métro dépend de la distance (zones traversées) et de l’heure (pointe ou creuse). À titre d’exemple, un trajet adulte simple en Zone 1 coûte environ £2.90 en heures de pointe et £2.80 en heures creuses en 2025. Cependant, peu de voyageurs achètent des billets papier à l’unité, car il existe des formules bien plus économiques via la carte Oyster ou la carte bancaire sans contact (nous y reviendrons en détail dans la section « Cartes de transport »). En pratique, un plafond quotidien (daily cap) limite ce que vous dépensez par jour sur le réseau : par exemple, pour les Zones 1-2, vous ne paierez jamais plus de £8.90 par jour en 2025 quel que soit le nombre de trajets. Les enfants de moins de 11 ans voyagent gratuitement en métro (et DLR) lorsqu’ils sont accompagnés d’un adulte ayant un ticket valide. Les 11-15 ans bénéficient de tarifs environ 50% réduits avec une carte jeune (voir section Tarifs famille).
Accessibilité : Le réseau du Tube est ancien, et toutes les stations ne sont pas encore accessibles aux poussettes ou fauteuils roulants. De nombreuses stations comportent des escaliers ou escalators, parfois longs, entre la rue et les quais. Cependant, Transport for London (TfL) édite un plan du métro accessible indiquant les stations équipées d’ascenseurs ou de quais de plain-pied. Sur les plans, un symbole de fauteuil roulant bleu signifie un accès sans aucune marche du niveau de la rue jusqu’au train (idéal pour fauteuils et poussettes), tandis qu’un symbole blanc indique une station accessible jusqu’au quai mais avec un léger écart pour monter dans le train. De plus en plus de stations centrales ont été modernisées pour être 100% accessibles – par exemple Green Park, King’s Cross St Pancras, London Bridge, etc. – ce qui est très utile si vous vous déplacez avec une poussette. Astuces : utilisez toujours les portiques larges (gates spéciaux) prévus pour les poussettes/fauteuils et bagages lorsque vous accompagnez de jeunes enfants, car ils s’ouvrent plus longtemps et facilitent le passage. En cas de besoin, le personnel en station est habitué à aider les parents : sur demande, ils peuvent vous accompagner et porter votre poussette dans les escaliers pour des raisons de sécurité. Enfin, sachez que les enfants adorent le métro londonien, mais qu’il peut être impressionnant en heure de pointe – n’hésitez pas à attendre la rame suivante si la première est trop pleine.
Exemple d’utilisation du métro en famille : Vous séjournez près de la gare de King’s Cross et vous voulez emmener vos enfants au Musée d’Histoire Naturelle à South Kensington. Plutôt que de traverser tout Londres en bus, prenez la ligne Piccadilly (bleue) direct jusqu’à South Kensington – en une vingtaine de minutes vous y êtes, sans correspondance. La station de South Kensington possède un ascenseur, très pratique avec la poussette. Après la visite, pour varier les plaisirs, vous pourriez reprendre le métro jusqu’à Westminster (ligne Circle ou District) afin de voir Big Ben, puis marcher ou prendre un bus jusqu’au London Eye (voir sections suivantes). Ce type d’itinéraire combine efficacité et tourisme sans trop fatiguer les petits.
Le Docklands Light Railway (DLR)
Le DLR est un métro léger automatique qui dessert l’est de Londres et les Docklands (les anciens docks réhabilités). Il connecte notamment la Cité des Sciences de Greenwich, le musée du Cutty Sark, le quartier de Canary Wharf, et va jusqu’à Stratford et Lewisham. Le DLR est très apprécié des familles car il n’a pas de conducteur visible – les enfants adorent s’asseoir tout à l’avant pour « conduire » le train ! Les rames sont accessibles de plain-pied, sans marche, ce qui facilite l’embarquement avec poussette ou fauteuil. Le DLR fonctionne aux mêmes tarifs et conditions que le métro (intégré au système de zones et au plafond quotidien Oyster/contactless). En pratique, vous utiliserez probablement le DLR pour visiter le quartier de Greenwich : par exemple depuis Tower Gateway (près de la Tour de Londres) jusqu’à l’observatoire de Greenwich (Station Cutty Sark). Notez que le DLR circule en surface et offre par endroits de belles vues sur la Tamise et les gratte-ciels de Canary Wharf.
Les trains de banlieue et le London Overground
En plus du métro, Londres dispose d’un réseau ferroviaire de surface très développé. Le London Overground est un réseau urbain (rame orange) qui forme une rocade autour du centre et dessert de nombreux quartiers périphériques. Par exemple, l’Overground relie Camden Town à Stratford, ou Clapham à Shoreditch, etc. Pour les visiteurs, il peut être utile pour atteindre certains sites un peu excentrés, comme le stade de Wembley (Overground jusqu’à Wembley Central) ou le musée d’Henry Ford à Dagenham (District Line + Overground). Les trains Overground sont accessibles avec les mêmes billets/Oyster que le métro. Tout comme le DLR, les quais et rames Overground sont généralement conçus pour être facilement accessibles (beaucoup de gares ont des ascenseurs).
Au-delà de l’Overground, de nombreux trains de banlieue (National Rail) partent des grandes gares terminales (Waterloo, Paddington, King’s Cross, Liverpool Street, etc.) et rayonnent vers la périphérie (Zones 5-6 et au-delà). Pour un touriste, ils peuvent être utiles pour des excursions hors du centre : par exemple, aller au château de Hampton Court (depuis Waterloo), au parc Warner Bros Harry Potter Studios (train Euston–Watford Junction), ou encore à Windsor (depuis Paddington ou Waterloo). À l’intérieur de Londres, ces trains complètent souvent le métro sur certaines liaisons. Bonne nouvelle : la plupart des trains de banlieue dans les zones urbaines acceptent l’Oyster ou le paiement sans contact, exactement comme le métro. Assurez-vous simplement de bien « taper out » en sortie si vous utilisez Oyster sur un trajet train, surtout s’il n’y a pas de barrières automatiques (sinon un montant maximum sera débité, comme expliqué plus loin).
Astuce famille : si vous prévoyez une journée à Windsor ou aux studios Harry Potter, pensez à acheter des billets à l’avance. Dans le cas des Harry Potter Studios, un bus spécial fait la navette depuis la gare de Watford Junction (accessible en Overground ou train). Ce sont des sorties très prisées des familles.
Les bus londoniens
Impossible de parler de transports à Londres sans évoquer ses fameux bus rouges à deux étages. Le bus londonien est non seulement un moyen de transport, mais aussi une attraction en soi pour les enfants (et les grands !). Monter à l’étage supérieur, tout devant, offre une vue panoramique amusante sur la ville.
Réseau et horaires : Londres compte un vaste réseau de bus couvrant toute la ville, y compris des zones non desservies par le métro. Dans le centre, les lignes de bus sont nombreuses et passent par la plupart des lieux touristiques (Oxford Street, Trafalgar Square, Buckingham Palace, Tower Bridge, etc.). Les bus circulent généralement de très tôt le matin (5h environ) jusqu’à vers minuit. De plus, un réseau de bus de nuit efficace prend le relais lorsque le métro est fermé : ces bus de nuit sont identifiables par un N devant leur numéro de ligne (ex: N15). Ils circulent généralement de 23h à 5-6h du matin sur les grands axes, avec une fréquence de passage de 3 à 4 fois par heure en moyenne jusqu’à 2-3h du matin. Ainsi, même tard le soir, vous pourrez rentrer à votre hôtel en bus si le métro ne fonctionne plus.
Tarifs et billets : Les bus londoniens **n’acceptent aucun paiement en espèces à bord – il est donc impératif d’avoir une carte Oyster ou une carte bancaire sans contact pour payer votre trajet. Le tarif est forfaitaire et très abordable : £1.75 par trajet en 2025 pour un adulte, quelle que soit la distance parcourue. Ce prix unique est un avantage pour les familles qui logent un peu loin du centre : un trajet de 5 arrêts ou de 50 arrêts coûte la même chose. De plus, grâce au Hopper fare, vous pouvez effectuer autant de correspondances en bus que nécessaire gratuitement pendant une heure après la première validation. Concrètement, si vous prenez plusieurs bus successifs en moins d’une heure (par exemple un premier bus puis un second bus 30 minutes plus tard), vous ne paierez que £1.75 au total – idéal pour les petits trajets multi-étapes. Un plafond quotidien bus limite aussi les dépenses : au bout de 3 trajets payants (soit £5.25), les trajets supplémentaires sont gratuits le reste de la journée. Cela signifie qu’au-delà de 3 bus pris dans la même journée, vous ne serez plus débité – un vrai bon plan pour explorer la ville en bus toute la journée pour pas cher.
Les enfants et adolescents voyagent presque gratuitement en bus : les moins de 11 ans ne paient pas (ils montent sans ticket aux côtés d’un adulte), et les jeunes de 11 à 15 ans voyagent gratuitement également en bus et tram s’ils possèdent une carte Zip Oyster Photocard. Cette carte spécifique, à demander à TfL, est généralement utilisée par les résidents, mais les touristes de passage peuvent en faire la demande en ligne avant le voyage (délai d’environ 4 semaines). Si vous n’avez pas de Zip Photocard pour vos 11-15 ans, pas de panique : vous pouvez leur faire acheter une Travelcard enfant d’une journée ou utiliser une astuce (voir section Tarifs famille) pour bénéficier quand même du tarif réduit sur Oyster. À partir de 16 ans, le tarif adulte s’applique sur les bus, sauf cas particulier des lycéens londoniens.
Accessibilité : Les bus londoniens sont très adaptés aux familles avec poussettes. Ce sont des bus à plancher bas, qui s’abaissent à l’arrêt pour faciliter la montée (« kneeling bus ») et disposent d’une rampe amovible pour fauteuil roulant ou poussette sur demande. Chaque bus standard comporte un espace réservé au milieu où l’on peut stationner deux poussettes ouvertes ou un fauteuil roulant. Il est recommandé d’entrer par la porte avant (près du conducteur) ou la porte centrale selon le modèle de bus, puis de diriger la poussette vers la plateforme dédiée. En théorie, la priorité revient aux fauteuils roulants si l’espace est occupé, mais en pratique les conflits sont rares – au besoin, on vous demandera peut-être de plier la poussette si un utilisateur en fauteuil monte. Notez que voyager en bus avec une poussette est souvent l’option la plus simple pour éviter d’avoir à porter la poussette dans les escaliers du métro. Le bus permet en plus de garder un œil sur la ville pendant le trajet, ce que les enfants trouvent plus divertissant.
Comment prendre le bus : Les arrêts de bus londonniens sont clairement indiqués par un panneau rond rouge et blanc avec une lettre d’identification. À l’arrêt, repérez le numéro du bus que vous souhaitez prendre et sa destination finale (affichée sur le front du bus). Montez par l’avant, saluez le conducteur et présentez votre carte sur le lecteur jaune à côté de lui (ou sur la barre près de la porte) – un « bip » sonore confirme la validation. Ne présentez pas votre carte en descendant, ce n’est pas nécessaire en bus (contrairement au métro). Les arrêts sont annoncés visuellement et oralement à bord. Pour demander l’arrêt, appuyez sur l’un des boutons rouges. Descendez soit par la porte arrière soit par la porte avant selon le bus. Astuce : certaines lignes de bus peuvent servir de parcours touristique pas cher. Par exemple, la ligne bus 11 traverse Londres de Liverpool Street à Fulham en passant par la cathédrale St Paul, Trafalgar Square, Westminster et Chelsea – un vrai circuit touristique pour £1.75 seulement ! De même le bus 15 vous fera passer devant la Tour de Londres, le Tower Bridge, la cathédrale St Paul et Trafalgar Square. Profitez-en pour faire découvrir la ville à vos enfants sans marcher.
Exemple d’itinéraire en bus : Imaginons que vous logiez près de Trafalgar Square et souhaitez aller au Musée d’Histoire Naturelle à South Kensington en profitant du paysage. Plutôt que de prendre le métro direct, empruntez le bus 9 ou bus 52 depuis Trafalgar Square en direction de Kensington. Ces bus longeront Piccadilly Circus, Hyde Park Corner, puis remonteront Kensington Road jusqu’au musée. Vous aurez une vue superbe sur les quartiers chics de Londres, et le trajet dure environ 30-40 minutes. Si vos enfants sont fatigués au retour, vous pourrez toujours opter pour le métro plus rapide !
Tramway de Londres
Londres possède une ligne de tramway moderne dans le sud de la ville, appelée Tramlink, qui relie Wimbledon, Croydon et Beckenham. Ce mode de transport est surtout utile si vous séjournez ou visitez ces quartiers hors des sentiers battus. Pour la plupart des touristes, le tramway ne sera pas emprunté, sauf cas particulier (par exemple si votre hôtel est à Wimbledon et que vous souhaitez aller à Croydon pour le shopping). Le tram est accessible avec l’Oyster ou un pass comme les autres transports, et est gratuit pour les moins de 11 ans (comme le bus). Il fonctionne en zone 3-4, avec un tarif bus/tram unique de £1.75. À noter que le tram est entièrement accessible aux poussettes et fauteuils (rames de plain-pied). Si vous êtes de passage à Wimbledon, un petit tour de tram peut amuser les enfants, mais ce n’est pas un incontournable du centre de Londres.
Les bateaux sur la Tamise
Londres étant traversée par la Tamise, il existe des bateaux-bus (river bus) qui peuvent servir de moyen de transport alternatif tout en offrant une balade pittoresque sur le fleuve. C’est un excellent moyen d’allier déplacement et tourisme, notamment par beau temps. Les principaux services fluviaux pour se déplacer sont :
- Uber Boat by Thames Clippers : C’est le service de navettes fluviales publiques le plus répandu. Des catamarans rapides circulent toutes les 20 minutes environ dans chaque direction. La ligne principale longe la Tamise du London Eye (Waterloo) jusqu’à Greenwich en passant par Westminster, Embankment, Bankside (Tate Modern), London Bridge (Borough), Tower, Canary Wharf etc. Une autre ligne relie le centre vers l’ouest (par exemple Battersea Power Station jusqu’à Tower Bridge, parfois surnommée le Tate-to-Tate boat lorsqu’elle reliait Tate Britain et Tate Modern). Ces bateaux offrent une vue imprenable sur les monuments riverains (Palais de Westminster, St Paul, Tower Bridge…).
- Bateaux touristiques (City Cruises et autres) : En plus des bateaux-bus réguliers, des compagnies proposent des croisières touristiques avec commentaires (au départ de Westminster, Tower, Greenwich). Celles-ci sont plus chères et fonctionnent comme des visites guidées, souvent gratuites pour les enfants en bas âge. Elles ne sont pas vraiment un moyen de transport pour se déplacer d’un point A à B efficacement, mais plutôt une activité de loisir.
Pour une famille, prendre l’Uber Boat peut être un excellent compromis : on se déplace vers un site (par exemple aller de Westminster à la Tour de Londres en 30 minutes de bateau) tout en faisant profiter les enfants d’une mini-croisière. Les billets des Uber Boat sont intégrés partiellement au système Oyster/contactless : vous pouvez badger votre Oyster ou carte bancaire en embarquant et débarquant. Attention cependant, le tarif fluvial n’est pas inclus dans le plafond quotidien du métro/bus. Il s’agit d’un coût à part (en 2024, comptez environ £8 l’aller simple adulte entre Westminster et Tower Bridge). Si vous avez une Travelcard, vous bénéficiez d’environ 1/3 de réduction sur le tarif du bateau. Renseignez-vous sur le site de Thames Clippers pour les tarifs famille : il existe des billets à tarif réduit pour les enfants de 5 à 15 ans (la plupart du temps moitié prix), et les moins de 5 ans voyagent gratuits.
Astuce : intégrez un trajet en bateau dans votre programme ! Par exemple, après avoir visité Big Ben et la grande roue du London Eye, prenez un bateau jusqu’à Greenwich (environ 1h de croisière) – vos enfants pourront se reposer en admirant la ville depuis l’eau. Une fois à Greenwich, explorez le Cutty Sark et l’observatoire, puis rentrez en ville par le DLR ou train, ce qui fera une journée variée et mémorable.
Taxis, Uber et autres VTC
En dehors des transports en commun, les taxis et voitures de transport avec chauffeur (VTC) constituent une alternative pratique, notamment le soir tard ou pour des trajets porte-à-porte avec beaucoup de bagages/enfants. À Londres, deux types de services coexistent :
- Les taxis traditionnels (« black cabs ») : Ce sont les emblématiques taxis noirs londoniens, que l’on héle dans la rue. Leur voyant lumineux « Taxi » jaune indique s’ils sont libres. Les black cabs peuvent également se prendre aux stations de taxi (près des gares, hôtels, etc.) ou se réserver par téléphone. Tous les chauffeurs de black cab ont passé le fameux examen du Knowledge et connaissent la ville sur le bout des doigts, ce qui garantit des trajets optimisés. Ces taxis sont équipés pour accueillir 5 à 6 passagers et sont accessibles aux fauteuils roulants (le plancher est plat et une rampe est disponible). Ils acceptent les poussettes (qu’on peut laisser dépliées si l’espace le permet). Le confort et le service ont un coût : le prix démarre autour de £3 et augmente au compteur en fonction de la distance et du temps. Une course moyenne dans le centre coûte souvent entre £10 et £20 selon le trafic. Néanmoins, l’expérience d’un trajet en black cab peut valoir la peine, ne serait-ce que pour le plaisir de discuter avec un chauffeur loquace et expert en anecdotes londoniennes. Pensez à vérifier que le taximètre est bien enclenché et que le numéro de licence du chauffeur est affiché à l’arrière.
- Les VTC (Uber, Bolt, etc.) : Londres a été l’un des premiers marchés de Uber en Europe et l’application est aujourd’hui très répandue. En plus d’Uber, il existe d’autres plateformes populaires comme Bolt, FREE NOW (ex-Kapten) ou Ola. Ces services fonctionnent via une application mobile : vous commandez une voiture depuis votre emplacement vers votre destination, le prix est affiché à l’avance (tarification variable selon la demande), et le paiement se fait automatiquement via l’app. Les VTC sont souvent meilleurs marché que les taxis traditionnels, surtout pour les trajets longs. Ils peuvent être intéressants pour une famille si vous souhaitez un trajet direct hôtel-attraction sans correspondance, ou tard le soir quand les enfants sont fatigués. Par exemple, un Uber depuis le musée d’Histoire Naturelle jusqu’à votre hôtel à Covent Garden pourrait coûter ~£15-£20 en dehors des heures de pointe, soit comparable à 4 tickets de métro sans la marche restante. Attention aux sièges auto : la loi britannique impose qu’un enfant soit dans un siège auto adapté jusqu’à 12 ans ou 135 cm. Cependant, exception est faite pour les taxis/VTC : un enfant peut voyager sans siège auto dans un taxi, à condition d’être à l’arrière et de porter une ceinture. Cela reste moins sûr ; l’idéal est d’apporter votre propre rehausseur gonflable de voyage si vous prévoyez d’utiliser souvent des voitures avec un petit enfant. Certains services VTC permettent de demander un siège-enfant moyennant supplément, mais ce n’est pas garanti.
En termes de sécurité et fiabilité : Uber et consorts opèrent légalement à Londres (après quelques déboires administratifs par le passé). Les chauffeurs sont tous licenciés par l’organisme TfL. Bien que les VTC soient pratiques, en cas de très forte affluence (pluie soudaine, fin de concert…), les tarifs « surge » peuvent flamber. Ayez toujours un plan B (bus de nuit par exemple). Pour réserver un véhicule plus grand (famille nombreuse + valises), utilisez l’option UberXL ou Bolt Berline pour obtenir un monospace.
Comparaison rapide Black Cab vs Uber/Bolt : Les black cabs ont pour eux la disponibilité (on en trouve facilement dans la rue en centre-ville) et l’expertise des chauffeurs, mais peuvent coûter plus cher. Les VTC offrent la praticité de la réservation sur smartphone et des tarifs souvent plus doux, mais dépendent du bon vouloir du GPS… Pour une famille, rien n’empêche d’utiliser les deux selon les situations. Exemple concret : en fin de journée après avoir beaucoup marché, vous êtes à la Tour de Londres et vos enfants sont épuisés ; plutôt que de faire métro + marche jusqu’à l’hôtel, commander un Bolt pourra vous déposer directement à la porte pour quelques livres de plus, vous épargnant une crise de fatigue.
Bon plan : Si vous êtes 4 ou 5 personnes, le coût d’un VTC partagé peut revenir à peine plus cher que le métro et peut vous éviter plusieurs correspondances. Toutefois, utilisez les voitures de manière ponctuelle, car le trafic londonien est souvent très dense. Parfois, le métro ou le train seront deux fois plus rapides qu’un taxi coincé dans les embouteillages.
Et la voiture personnelle ? À moins d’une nécessité absolue, il est déconseillé de conduire soi-même dans Londres. La circulation est lente, le stationnement est un cauchemar (rareté et prix exorbitant), et le centre est soumis à la Congestion Charge de £15 par jour de 7h à 22h pour tout véhicule entrant. En outre, s’orienter dans les sens uniques complexes peut être stressant, surtout en conduite à gauche. Sauf si votre itinéraire est en dehors de Londres, mieux vaut s’appuyer sur les transports publics ou les taxis/VTC. Beaucoup de Londoniens n’ont d’ailleurs pas de voiture et s’en sortent très bien sans. Si vous avez tout de même une voiture (louée par exemple pour aller en province), envisagez de la laisser en périphérie et d’utiliser le train ou métro pour entrer en ville.
Trottinettes électriques en libre-service
Comme dans de nombreuses grandes villes, les trottinettes électriques en libre-service ont fait leur apparition à Londres, mais de manière plus restreinte et encadrée. À l’inverse de Paris ou d’autres métropoles, il est illégal de circuler en trottinette électrique personnelle sur la voie publique à Londres (uniquement sur terrain privé). En revanche, depuis 2021, un programme pilote autorise certaines compagnies à louer des trottinettes électriques dans quelques arrondissements de Londres. Ces trottinettes en libre-service sont les seules autorisées sur les routes et pistes cyclables, dans les zones participantes .
Comment ça marche ? Les sociétés actuellement opérantes (phase 2 du projet en 2023-2024) incluent Lime et Voi notamment. Vous devez télécharger l’application correspondante, créer un compte, et surtout scanner votre permis de conduire. En effet, il faut avoir 18 ans minimum et un permis de conduire valide pour déverrouiller une trottinette en libre-service (les permis étrangers sont normalement reconnus). Une fois inscrit, vous localisez une trottinette sur l’appli, la déverrouillez via un QR code et c’est parti. Le tarif typique est de l’ordre de £1 de déblocage + ~15 pence par minute (ce qui revient à environ £3-£4 pour un trajet de 10-15 min). Le casque n’est pas obligatoire mais fortement recommandé. La vitesse est bridée à 12,5 mph (~20 km/h) pour des raisons de sécurité. Les trottinettes doivent être garées dans des zones dédiées (indiquées sur l’appli) sous peine de pénalité, afin d’éviter l’encombrement anarchique des trottoirs.
Pour une famille en visite : Les trottinettes peuvent sembler fun, mais ne conviennent pas aux jeunes enfants – d’ailleurs l’âge minimum est 18 ans. Pour des ados de 16-17 ans, ce n’est pas autorisé non plus. En pratique, ce sera éventuellement un extra pour les parents ou grands ados si vous voulez tester. Gardez à l’esprit que rouler en trottinette dans la circulation londonienne demande une bonne prudence. De plus, les zones de location sont limitées (principalement certains quartiers centraux et l’Ouest londonien). Avant de compter dessus pour un trajet, vérifiez sur l’appli la zone de couverture et de dépose.
Alternative pour les plus jeunes : Si vos enfants réclament une trottinette, il est possible de louer de petites trottinettes non électriques dans certains parcs ou simplement… marcher ! Souvent, on voit des familles londoniennes avec les tout-petits sur leur propre trottinette (classique, non électrique) pour parcourir les trottoirs. Cela peut être une idée d’emmener la vôtre pliable si votre enfant y est habitué, pour les distances à pied (en restant sur les trottoirs et traversées piétonnes bien sûr).
En résumé, les trottinettes électriques en free-floating sont anecdotiques pour un court séjour familial. Elles peuvent dépanner un adulte seul pour un court trajet, mais ne sont pas un mode principal pour transporter toute la famille. Et n’oubliez pas : les utiliser hors des routes désignées (trottoirs, autres arrondissements non participants) est interdit et passible d’amende. Donc si vous tentez l’expérience, respectez bien les règles pour votre sécurité et celle des autres.
Vélos en libre-service et cyclisme
Faire du vélo à Londres peut être un excellent moyen de déplacement et d’exercice, à condition d’être à l’aise dans le trafic urbain. La ville développe de plus en plus de pistes cyclables protégées et de zones 20 mph, ce qui améliore la sécurité pour les cyclistes. Pour une famille, faire du vélo permet d’explorer les parcs et bords de Tamise de façon ludique. Voici les options pour pédaler à Londres :
- Santander Cycles (Boris Bikes) : C’est le système de vélos en libre-service de la ville, reconnaissable à ses vélos rouges robustes. Il y a des stations de docking tous les 300-500 mètres dans le centre et les quartiers touristiques. Le principe : vous prenez un vélo dans une station et le redéposez dans n’importe quelle autre station. Tarif : super abordable – en 2025, un pass 24h coûte £3.50 et donne droit à des trajets illimités de 60 minutes sans frais supplémentaires. Concrètement, vous payez £3.50, puis vous pouvez utiliser un vélo autant de fois que vous voulez dans la journée, tant que chaque trajet dure moins d’une heure. Si vous dépassez 60 minutes d’un coup, £1.65 par tranche additionnelle de 60 min sera facturé. Il existe aussi une option trajet unique à £1.65 pour 30 minutes, pratique pour un aller simple court. Le paiement se fait par carte bancaire à la borne ou via l’application Santander Cycles. Bon à savoir : depuis 2022, des vélos électriques sont intégrés au service (identifiables par une bande électrique). Ils coûtent un supplément de £1 par trajet (et £3 pour chaque 60 min au-delà du forfait).
Utilisation : On peut prendre jusqu’à 4 vélos avec la même carte bancaire (pratique pour une famille, mais attention aux enfants – voir ci-dessous). Une fois la transaction effectuée, la borne vous donne un code à taper pour débloquer un vélo. Au retour, enclenchez fermement le vélo dans un dock libre jusqu’au clic. Si aucune borne n’est libre à votre arrivée, la borne d’accueil peut vous indiquer les stations proches disposant de places.
Limites : Âge minimum 14 ans pour utiliser un Santander Cycle – ce sont des vélos assez grands et lourds, non adaptés aux jeunes enfants. Il n’y a pas de siège enfant sur ces vélos. Donc cette solution est plutôt pour les parents et ados/jeunes de plus de 14 ans. Pour les plus petits, il faudrait avoir vos propres vélos ou louer auprès d’une boutique (voir point suivant).
Avantage : Pas besoin de se soucier d’un éventuel vol, pas de caution (juste une pénalité de £300 si vous ne rapportez pas le vélo du tout). C’est un moyen économique et agréable de parcourir les parcs (Hyde Park, Regent’s Park ont des chemins cyclables) ou de longer la Tamise. Par exemple, une balade recommandée est de prendre des vélos à Westminster, rouler le long de la piste cyclable du fleuve jusqu’à la Tate Modern, traverser le pont du Millenium à pied, puis continuer jusqu’au Tower Bridge. - Locations de vélos classiques ou avec sièges enfant : Si vos enfants sont trop jeunes pour pédaler seuls, vous pouvez louer des vélos auprès de loueurs privés qui proposent des sièges bébé ou vélos enfants. Par exemple, le London Bicycle Tour Company à Lambeth Bridge loue des vélos et organise des visites guidées à vélo (ils ont des équipements pour enfants). Les tarifs sont plus élevés (comptez ~£15-£20 la journée par vélo), mais c’est idéal pour une balade familiale à vélo sans se séparer. C’est une option pour explorer des zones calmes : par exemple, faire le tour des parcs royaux (Hyde Park, Green Park, St James’s) ou longer le canal vers Camden.
- Nos conseils vélo en ville : Rouler à Londres nécessite une certaine prudence : les automobilistes sont habitués aux vélos mais la circulation reste dense. Choisissez des itinéraires cyclables balisés – TfL propose des cartes de pistes cyclables (Cycleways). Équipez tout le monde d’un casque (obligatoire pour les -18 ans en France, pas obligatoire au Royaume-Uni mais fortement recommandé pour tous). Évitez les gros carrefours tant que possible. Une bonne idée est de privilégier les trajets le long de la Tamise (chemin du Thames Path en grande partie cyclable et sans voitures) ou dans les parcs où il y a des pistes. Par exemple, Hyde Park a des pistes sécurisées traversantes du nord au sud et est très agréable à vélo.
Enfin, attention aux limites liées à l’alcool : au Royaume-Uni, il est tout aussi illégal de faire du vélo en étant ivre que de conduire une voiture en état d’ivresse – bon à savoir si vous faites un pub crawl à vélo, même si c’est peu courant en famille !
En somme, le vélo peut être un moyen de transport complémentaire très sympa en famille si vos enfants sont assez grands pour rouler (ou dans un siège). Pour des petits trajets ou pour éviter le métro un jour de beau temps, n’hésitez pas à utiliser les Santander Cycles, c’est facile et bon marché.
Bon à savoir : Londres a adopté en 2019 le statut de “National Park City”, visant à verdir la ville et encourager la marche et le vélo. De nombreux quartiers résidentiels sont désormais en zone 20 mph (32 km/h) avec ralentisseurs, ce qui sécurise les rues pour les cyclistes. Des événements comme RideLondon promeuvent le cyclisme en bloquant certaines routes aux voitures quelques jours par an. Renseignez-vous, il y aura peut-être une fête du vélo pendant votre séjour !
Cartes de transport et pass : Oyster, Travelcard, contactless…
L’un des aspects les plus importants pour bien maîtriser ses déplacements à Londres est de choisir le bon titre de transport. À l’unité, les billets de métro ou train sont très chers (un trajet papier en zone 1 coûte autour de £7 !), mais heureusement il existe des solutions beaucoup plus économiques. Londres a été pionnière avec la Oyster card, une carte à puce qui a simplifié la tarification. Aujourd’hui, les cartes bancaires sans contact la concurrencent, mais Oyster reste utile pour les touristes et les familles. Voici un tour d’horizon des options :
- Oyster Card (carte Oyster) : C’est une carte à puce prépayée de Transport for London. Vous chargez du crédit dessus (pay as you go) ou des abonnements (comme un pass 7 jours) et vous l’utilisez pour toucher les valideurs jaunes à l’entrée et sortie des transports. Elle existe en version standard (pour tout public) ou en version Visitor Oyster Card (édition spéciale touriste commandable avant le voyage). Depuis 2022, la carte Oyster coûte £7 à l’achat. Ce montant n’est pas un crédit consommable mais des frais d’activation (non remboursés en fin de séjour, sauf à rendre la carte dans certaines conditions). Autrefois c’était un dépôt remboursable de £5, mais ce n’est plus le cas. Une fois la carte en main, vous pouvez la recharger en argent (livres sterling) aux bornes automatiques des stations, ou aux guichets, ou même en ligne via l’application mobile. L’utilisation est simple : on tap la carte à chaque entrée dans le métro/train/tram et à la sortie (sauf bus et tram où l’on ne tap qu’en montant). Le système calcule tout seul le tarif optimal et applique les plafonds journaliers et hebdomadaires. Vous pouvez également charger des Travelcards (voir plus loin) sur l’Oyster. Chaque membre de la famille de plus de 11 ans aura besoin de sa propre Oyster card (on ne peut pas payer pour plusieurs personnes avec la même carte en une seule validation). Les enfants de moins de 11 ans n’en ont pas besoin car ils passent gratuitement avec vous (ils franchissent le portique large en même temps que vous). Avantages de l’Oyster : tout le monde l’accepte (bus, métro, train, bateau avec réduction), elle plafonne vos dépenses (daily cap). De plus, les trajets sont moins chers avec Oyster qu’avec des tickets papier individuels. Par exemple, un trajet métro zone 1 coûte ~£2.80 en Oyster contre £7 en ticket papier ! Elle permet aussi d’obtenir des tarifs enfants: si vous avez des 11-15 ans sans Zip Photocard, vous pouvez demander à un agent TfL d’appliquer un Young Visitor Discount sur une Oyster normale de l’enfant, ce qui donnera 50% de réduction pendant 14 jours. C’est très utile pour un séjour touristique d’une semaine. Enfin, en fin de séjour, vous pouvez récupérer le solde d’argent non utilisé jusqu’à £10 aux bornes automates (au-delà, ou pour récupérer la carte elle-même, il faut faire une demande en ligne). Visitor Oyster Card ? Cette version spéciale peut être commandée avant votre voyage (en ligne sur VisitBritain, expédition à domicile). Elle coûte £5 + frais d’envoi et arrive pré-chargée du crédit que vous avez choisi. Elle offre également des réductions touristiques (10-20% chez certains partenaires musées, restaurants, etc.). À la différence d’une Oyster normale, son coût de £5 n’est pas remboursable du tout, et on ne peut pas y charger de Travelcard 7 jours. Si vous préférez arriver préparé, ça peut être pratique, mais sinon vous pouvez très bien acheter une Oyster normale en arrivant à Heathrow ou à la première station de métro rencontrée.
- Carte bancaire sans contact / smartphone (Contactless) : Londres accepte les paiements sans contact (technologie NFC) directement sur les valideurs de transport. Votre carte bancaire Visa/MasterCard sans contact émise dans votre pays fonctionnera comme une Oyster, débitant chaque trajet et appliquant les mêmes plafonds journaliers. Vous pouvez aussi utiliser Apple Pay, Google Pay sur votre smartphone ou montre connectée, en veillant à toujours utiliser le même appareil pour débuter et terminer un trajet. L’avantage est que vous n’avez pas besoin d’acheter de carte spécifique, pas de rechargement à faire – c’est simple et immédiat. De nombreux touristes utilisent désormais leur carte bancaire directement. Cependant, quelques points de vigilance :
- Vérifiez auprès de votre banque les éventuels frais de transaction à l’étranger (les petites sommes répétées peuvent générer des frais si votre banque n’est pas arrangeante). Parfois, il vaut mieux charger une Oyster en espèces pour éviter ces frais bancaires.
- Chaque personne doit avoir sa propre carte ou appareil. Si vous et votre conjoint(e) n’avez qu’une seule carte bancaire, l’un devra alors opter pour une Oyster car une même carte ne peut pas être validée pour deux personnes. Idem pour un ado de 16-17 ans : s’il n’a pas sa CB, il lui faudra une Oyster.
- Les cartes Amex ne sont pas acceptées sur les valideurs TfL, préférez Visa ou MasterCard.
- Il peut y avoir un ajustement en fin de journée sur votre compte bancaire plutôt que débit au trajet, donc assurez-vous d’avoir un plafond suffisant (TfL débite généralement en une fois la somme totale consommée sur la journée, après calcul du cap).
- Travelcard (Pass journaliers ou hebdomadaires) : La Travelcard est un forfait de trajets illimités. Elle peut être achetée pour 1 jour (papier) ou 7 jours (généralement chargée sur Oyster). La Travelcard couvre l’ensemble des transports TfL (métro, bus, DLR, Overground, train zones 1-6) dans les zones choisies. Pour les touristes, la plus utile était la Travelcard 1 jour Off-Peak Zones 1-2 ou 1-6, qui permettait de circuler à volonté après 9h30 du matin. Toutefois, son tarif (autour de £14 pour zones 1-4 en 2023) la rendait moins intéressante que le plafond Oyster (env. £8.90). En fait, avec l’avènement d’Oyster et du contactless, la Travelcard papier 1 jour est devenue rare : elle n’est plus vendue dans tous les guichets, car le système de plafonnement joue le même rôle de manière automatique. Il existe aussi une Travelcard 7 jours (zones au choix) que l’on peut charger sur une Oyster, ce qui est rentable si vous passez 7 jours complets à Londres et faites des trajets chaque jour. Par exemple, un pass 7 jours zones 1-2 coûte autour de £40-£47 (selon ajustements annuels) et vous n’aurez plus à penser aux paiements individuels. À vous de voir en fonction de votre programme : pour un séjour de 5 jours, il vaut mieux rester en paiement Oyster classique (plafonné chaque jour), pour 7 jours pleins la Travelcard peut simplifier. Astuce : si vous voyagez le week-end uniquement, le plafond Oyster est équivalent à un forfait illimité journalier à tarif réduit (car hors-pointe toute la journée). Il n’y a donc pas besoin de Travelcard spéciale week-end.
Tableau récapitulatif des options de paiement :
Option de paiement | Coût initial | Avantages | Inconvénients / Remarques |
---|---|---|---|
Oyster Card (standard) | £7 (carte) + crédit à charger | – Plafond tarifaire quotidien et hebdo – Réduction enfant possible (Zip ou Young Visitor) – Utilisable par un visiteur ou un résident | – £7 non récupérables (sauf réutilisation future) – Démarche d’achat et rechargement nécessaire |
Visitor Oyster Card | £5 + frais envoi (+ crédit) | – Reçue avant le voyage, prête à l’emploi – Offres partenaires (réductions attractions) | – £5 non remboursables – Pas de 7-day Travelcard dessus |
Carte sans contact / Phone | £0 (frais bancaires éventuels) | – Pas d’achat de carte en arrivant – Même plafond Oyster appliqué – Pratique, rapide | – Pas de tarif enfant (débit au tarif adulte) – Chaque personne doit avoir sa carte/appareil – Vérifier frais bancaires internationaux |
Travelcard 1 jour | ~£15 (Zones 1-6, pic) | – Transports illimités sur la journée – Disponible en version papier (utile si arrivée via gare train hors Londres) | – Cher par rapport au plafond Oyster (sauf besoin spécifique d’un reçu papier) |
Travelcard 7 jours | ~£45 (Zones 1-2) | – Illimité 7j consécutifs (pratique séjour long) – Peut se charger sur Oyster – Rentable si usage intensif quotidien | – Pas rentable si <5 jours de trajets – N’inclut pas les aéroports hors zone (sauf Heathrow zone 6) |
En résumé, pour une famille de touristes, la configuration optimale est souvent : Oyster ou contactless pour les adultes, et Oyster (avec réduction) pour les enfants/ados. Par exemple, un couple avec deux ados de 13 et 15 ans pourra prendre deux Oysters : une pour chaque enfant (avec Young Visitor Discount activé par un agent, donnant -50%), tandis que les parents utilisent chacun leur carte bancaire sans contact. Ainsi, tout le monde bénéficie des tarifs plafonnés. Si vos enfants ont moins de 11 ans, ils passent gratuitement avec vous, donc seules les cartes des parents sont nécessaires. Pensez à garder vos cartes/Oyster séparées dans des étuis différents pour éviter de taper deux cartes en même temps par mégarde (phénomène de card clash).
Tarifs réduits et conseils pour les familles
Voyager avec des enfants à Londres présente quelques avantages économiques : plusieurs tranches d’âge bénéficient de la gratuité ou de réductions sur le réseau. Voici ce qu’il faut savoir :
- Enfants de moins de 11 ans : Gratuité totale. Jusqu’à 4 enfants de 0 à 10 ans peuvent voyager gratuitement en métro, bus, tram, DLR, Overground s’ils sont accompagnés d’un adulte possédant un titre valide. Il n’y a aucune formalité nécessaire : aux stations de métro, utilisez simplement les portiques larges ou demandez au personnel d’ouvrir la porte pour faire passer les enfants avec vous. Dans les bus, montez avec eux par l’avant, ils n’ont pas besoin de carte ni de billet. C’est un énorme plus pour le budget famille ! Notez que si un enfant de moins de 11 ans voyage sans adulte (par exemple un pré-ado de 10 ans seul, ce qui est rare en tourisme), il faudrait théoriquement une Zip photocard 5-10 ans, mais ce cas ne devrait pas se présenter en vacances.
- Enfants de 11 à 15 ans : Gratuité sur bus/tram, demi-tarif sur le reste. Les 11-15 ans ont droit à la Zip Oyster photocard 11-15 (coût £20 à l’inscription) qui leur permet de voyager gratuitement en bus et tram et à tarif réduit (50%) sur le métro, DLR, Overground et trains dans Londres. Cependant, cette carte doit être commandée en ligne à l’avance (envoi à une adresse UK ou retrait possible sur place) – procédure un peu lourde pour des touristes de court séjour. Solution simplifiée pour touristes : à votre arrivée, vous pouvez demander à un agent dans une station centrale (Heathrow, Victoria, King’s Cross…) d’appliquer un Young Visitor Discount sur une Oyster card normale pour votre enfant. Cela donne 50% de réduction pendant 14 jours sur le tarif adulte, ce qui revient quasiment aux mêmes avantages (sauf la gratuité bus qui dans ce cas sera remplacée par 0.85£ le trajet, ce qui reste très faible). Autre option : acheter des Travelcards enfants (1 jour ou 7 jours). Par exemple, il existe un ticket papier 1 jour enfant pour zones 1-2 (£7). Si vous faites peu de trajets, vous pouvez aussi payer directement le tarif adulte sur la carte bancaire de l’ado – ce ne sera pas la ruine avec les daily caps, mais autant profiter de la réduc disponible.
- Jeunes de 16 et 17 ans : À 16 ans, on est considéré comme adulte par TfL, sauf si l’on a une Zip Oyster 16+ (réservée aux résidents étudiants, donnant -50%). Un touriste de 16-17 ans paiera donc le tarif normal adulte, faute de posséder cette carte spécifique difficile à obtenir en visite. Néanmoins, il existe des Travelcards papier enfant (–18) vendues dans les gares nationales pour les 16-17 ans sur présentation d’un document (par ex. passeport) prouvant l’âge. Cela permettrait d’acheter un pass 1 jour ou 7 jours au tarif enfant. C’est peu connu mais théoriquement faisable à la gare Eurostar par exemple. Renseignez-vous au guichet si vous voyagez avec un 16-17 ans et que vous voulez économiser – selon l’accueil, on vous la vendra ou non. La solution simple reste de le faire payer en adulte sur Oyster/Contactless (plafond idem adulte).
- Tarifs famille et offres : Londres n’a pas de billet famille à proprement parler pour les transports urbains. En revanche, si vous voyagez le week-end ou jours fériés, il existe parfois des offres « Kids go free » sur les trajets en train vers certaines destinations hors Londres ou des promos sur les attractions si vous présentez un ticket de train (offres 2FOR1 avec National Rail par exemple). Ces offres annexes peuvent valoir le coup si vous faites un tour en dehors de la ville (ex : aller en train à Oxford, souvent les enfants -15 ans voyagent gratuitement avec un adulte le week-end). Pour les trajets purement londoniens, concentrez-vous sur la gratuité <11 ans et les réductions 11-15 ans via Zip/Young Visitor.
En pratique, le budget transport d’une famille à Londres peut être tout à fait raisonnable grâce à ces dispositifs. Par exemple, une famille avec deux enfants de 8 et 13 ans sur 5 jours en zones 1-2 dépensera environ : 2 adultes x £8.90 x 5 = £89 + 1 ado (50% cap) ~ £22 + 1 enfant <11 = £0, soit ~£111 au total pour 5 jours de déplacements illimités dans tout Londres. C’est plutôt économique comparé à d’autres capitales.
Astuces supplémentaires pour économiser :
- Voyagez en dehors des heures de pointe lorsque possible. Non seulement c’est plus agréable (rames moins bondées, places assises pour les enfants), mais c’est aussi légèrement moins cher sur le métro : par exemple, un trajet en zone 1 coûte £2.80 en heures creuses vs £2.90 en pointe. Les plafonds journaliers sont les mêmes en semaine, mais si vous ne voyagez qu’après 9h30, vous pouvez aussi envisager une Off-Peak Travelcard (illimité après 9h30) même si le cap Oyster gère cela automatiquement. En somme, évitez le métro vers 8h du matin à moins d’y être obligés – vous épargnerez à vos enfants le bain de foule des travailleurs pressés.
- Marchez pour les courtes distances ! Le centre de Londres est plus compact qu’on ne le pense. Parfois deux stations de métro semblent loin sur le plan alors qu’elles ne sont séparées que de 500 mètres à pied. Par exemple, entre Big Ben et Trafalgar Square, mieux vaut faire une jolie balade le long de Whitehall en croisant les Horse Guards et Downing Street plutôt que de prendre le métro avec une correspondance. Vous économiserez le billet et profiterez du paysage. De même, Covent Garden et Leicester Square sont à 5 minutes à pied l’un de l’autre, inutile de prendre le Piccadilly Line pour ça. Règle d’or : pour tout trajet d’une station de métro à la suivante, envisagez la marche à pied (sauf si météo exécrable ou fatigue extrême). Vous serez souvent surpris de comme tout est plus proche qu’il n’y paraît sur la carte. En plus, marcher est gratuit et Londres regorge de petites rues sympathiques.
- Profitez des bus à arrêts multiples gratuits pour enfants : De nombreux bus touristiques privés (les hop-on hop-off) offrent la gratuité pour les jeunes enfants – mais ceux-là sont payants pour les adultes et chers. Néanmoins, un truc amusant : la ligne de bus 100% électrique numéro 94 propose parfois aux beaux jours un service spécial avec bus décapotable sur son trajet central, accessible au tarif normal. Renseignez-vous si des opérations spéciales ont lieu (L’été, TfL a déjà déployé des bus touristiques éphémères sur des lignes régulières). Ce n’est pas garanti, mais ça vaut le coup d’œil.
- Évitez la voiture et les taxis sur de longues distances : non seulement vous économiserez beaucoup (pas d’essence, pas de parking, pas de compteur qui tourne dans les bouchons), mais en plus vous gagnerez du temps. Par exemple, un trajet Heathrow – Centre de Londres en taxi coûte £60+ et peut prendre 1h30 dans le trafic, alors qu’en métro c’est £5.60 et 50 minutes environ. Pour les attractions périphériques, privilégiez toujours les transports publics couverts par vos passes (train pour Hampton Court ou Windsor, Overground+bus pour Harry Potter Studios, etc.) – c’est en général gratuit ou réduit pour les enfants, alors qu’un Uber pour ces distances vous facturera plein pot.
- Consultez les offres famille des musées et sites touristiques liés au transport : Le Transport Museum à Covent Garden par exemple propose un billet annuel à prix raisonnable (et gratuité <18 ans) – c’est un musée interactif génial pour les enfants qui aiment les bus et trains. Pas directement un moyen de transport, mais une activité qui peut plaire lors d’une journée de pluie. De plus, il y a parfois des réductions sur ce musée via les carnets de transport.
En combinant ces astuces, vous verrez qu’on peut se déplacer à Londres sans se ruiner. Avec la gratuité pour les petits, le plafonnement pour les grands et un peu de débrouille, les transports deviendront une part agréable de votre voyage plutôt qu’une contrainte budgétaire.
Sécurité, accessibilité et confort avec des enfants
Outre les coûts, voyager en famille impose de penser à la sécurité et au côté pratique. Voici quelques conseils pour que vos trajets se passent au mieux :
Sécurité générale : Londres est une ville globalement sûre en matière de transport public. Le réseau est bien surveillé (caméras partout, personnel dans les gares principales). Néanmoins, comme dans toute grande ville touristique, faites attention aux pickpockets dans les zones très touristiques et transports bondés. Gardez sacs et téléphones en vue, et apprenez à vos enfants plus grands à rester vigilants. Aux heures de pointe, tenez fermement la main des plus jeunes pour ne pas les perdre de vue dans la foule. Évitez de rester près du bord du quai en attendant le métro, notamment si les enfants sont turbulents – restez derrière la ligne jaune. En bus à l’étage, asseyez les plus petits et demandez-leur de ne pas se lever tant que le bus roule (ça peut freiner brusquement). La nuit, les transports sont assez fréquentés le week-end, mais si vous empruntez un bus de nuit en semaine dans un quartier excentré, placez-vous près du conducteur ou dans la section éclairée.
Accessibilité poussettes et PMR : Nous avons déjà abordé l’accessibilité du métro (avec des ascenseurs dans certaines stations seulement). Voici un résumé pratique par mode :
- Métro : privilégiez les stations avec ascenseur (par exemple Westminster, Green Park, South Kensington, Tower Hill, King’s Cross, etc.) ou de plain-pied (Jubilee Line à Westminster/Waterloo/Stratford a des quais avec portes palières alignées). Sinon, préparez-vous à plier la poussette si escalators ou escaliers. Vous pouvez demander de l’aide – les Londoniens offrent volontiers un coup de main pour porter une poussette dans les escaliers. Le personnel de station peut aussi aider à porter la poussette si vous portez l’enfant à côté.
- Bus : c’est le top pour les poussettes – montez de plain-pied, stationnez dans l’emplacement réservé. Deux poussettes ouvertes max par bus ; s’il y en a déjà deux, soit attendez le suivant (fréquent en centre-ville), soit pliez la vôtre. En dehors des heures de pointe, c’est rarement plein à ce point.
- DLR/Overground/Trains : la plupart des gares ont des ascenseurs ou sont de niveau (mais pas toutes, vérifiez sur le plan ou l’appli TfL). Les trains ont du plancher plat ou presque aligné, donc facile d’embarquer. En Overground, il y a souvent un espace multifonction à l’intérieur où l’on peut placer une poussette.
- Taxis : tous les black cabs sont accessibles aux fauteuils et donc aux poussettes (on peut même monter dedans la poussette avec bébé dedans, le chauffeur soulève la rampe). En Uber par contre, ce sera une voiture classique – il faudra plier la poussette pour le coffre.
- Trottinettes/Vélos : ces modes ne sont pas pour les tout petits (sauf siège vélo privé). Donc si vous circulez à pied avec une poussette et que l’aîné fait du vélo à côté, attention aux trottoirs étroits du centre – parfois mieux vaut qu’il descende et marche à vos côtés dans les zones très denses (Oxford Street, etc.). Dans les parcs en revanche, laissez-les se dégourdir en trottinette non électrique ou vélo enfant, c’est sans danger.
Ascenseurs et toilettes : Notez que plusieurs grandes stations (Victoria, King’s Cross, Paddington…) ont des toilettes publiques (souvent payantes 20-50p, prenez quelques pièces) et des espaces bébé. Profitez-en avant de vous lancer dans un long trajet. Dans le métro, repérez le symbole ♿ sur le plan – ces stations accessibles ont quasi toutes des ascenseurs pratiques pour poussette et souvent des toilettes.
Chaleur et ventilation : Le métro londonien n’est pas climatisé sur les lignes anciennes (Bakerloo, Piccadilly etc.). En été, il peut faire très chaud en station et dans les rames. Pensez à emporter de l’eau pour vos enfants lorsqu’il fait chaud et n’hésitez pas à faire une pause en surface si un trajet les accable. En revanche, les nouvelles lignes (Elizabeth line, certaines sections récentes de la Jubilee) sont climatisées. Les bus ont généralement des fenêtres ouvrantes et parfois la clim. Rien de dramatique, mais c’est un point à garder à l’esprit pour le confort.
Accessibilité pour personnes à mobilité réduite (PMR) : Si un membre de votre famille est en fauteuil roulant, planifiez soigneusement vos trajets avec l’outil TfL Go ou les cartes accessibles : toutes les lignes de bus sont accessibles, ce sera probablement votre moyen principal, avec DLR et Overground qui sont 100% accessibles. Le métro nécessite de suivre des itinéraires spéciaux (par ex. la Jubilee line est très accessible, mais la Northern non, etc.). Le site TfL fournit un plan “Step-free access” très utile. Vous pouvez également réserver à l’avance un service d’assistance dans les gares (notamment les grandes gares National Rail). En taxi, les black cabs sont équipés pour fauteuils (arrimage intérieur prévu).
COVID et hygiène : Les transports londoniens sont nettoyés régulièrement. Le port du masque n’est plus obligatoire en 2025 mais reste assez courant en hiver dans les transports. À vous de voir selon votre sensibilité. Pensez juste au gel hydroalcoolique après les barres de maintien, comme partout.
Météo : Pluie soudaine ? Le métro et bus sont vos refuges ! Évitez autant que possible de devoir attendre un bus sous la pluie avec des enfants – Londres a beaucoup d’abris aux arrêts centraux mais pas tous. Ayez toujours un petit poncho ou parapluie dans la poussette.
En suivant ces conseils, vous voyagerez sereinement. Londres est globalement très accueillante pour les familles sur son réseau de transport. Les locaux sont habitués à voir des poussettes et des bambins dans le Tube ou le bus, et la ville s’améliore constamment pour l’accessibilité.
Applications mobiles utiles pour se déplacer
Pour rendre vos déplacements encore plus faciles, plusieurs applications mobiles peuvent vous aider à planifier et optimiser vos trajets en temps réel. En voici quelques-unes indispensables (et gratuites) à télécharger avant ou pendant votre séjour :
- Citymapper – Probablement la meilleure appli pour les transports urbains à Londres. Entrez simplement votre destination, et Citymapper vous donnera toutes les options : métro, bus, train, marche, vélo, Uber… avec les temps, coûts estimés, et même les perturbations éventuelles. L’appli intègre les horaires en temps réel des bus et métros. Vous pouvez aussi filtrer par “mode pram-friendly” (accessible poussette) si besoin. Elle propose même des itinéraires bis pour éviter les correspondances compliquées. Un must absolu pour tout visiteur – elle couvre aussi d’autres villes, mais elle est née à Londres, donc très optimisée pour ce réseau.
- TfL Go – L’application officielle de Transport for London. Elle est utile pour consulter le plan du métro offline, vérifier l’état du trafic (indisponibilités d’ascenseurs, lignes fermées le week-end pour travaux, etc.) et planifier des itinéraires en garantissant l’accessibilité (il y a une option “Step-free” pour ne voir que les itinéraires sans escalier, pratique avec une poussette ou fauteuil). Moins ergonomique que Citymapper, mais bonne en complément si vous voulez une info officielle.
- Google Maps / Apple Plans – Bien sûr, les géants de la cartographie intègrent aussi les transports londoniens. Google Maps en particulier est assez fiable pour indiquer quel bus prendre et où descendre, etc. Vous pouvez télécharger la carte de Londres en mode hors-ligne pour économiser la data (utile pour se repérer à pied). Néanmoins, pour les transports en commun purs, Citymapper reste plus précis (par exemple pour vous dire à quelle sortie du métro sortir ou dans quel wagon monter pour être en face de la sortie à l’arrivée !).
- Applications des opérateurs : Si vous comptez utiliser Uber ou Bolt, installez leurs apps dédiées (Uber, Bolt). Idem pour Lime ou Voi si vous voulez tenter les trottinettes. L’appli Santander Cycles peut être très utile pour trouver les vélos disponibles et même débloquer un vélo directement avec le téléphone sans passer par la borne.
- Visit London App – L’application officielle de l’office de tourisme propose aussi des plans, des guides, et une section transport pour trouver les stations de métro, etc. Ce n’est pas la plus pointue pour calculer un trajet, mais elle peut aider à visualiser les POI (points d’intérêt) autour de vous et comment s’y rendre.
- National Rail Enquiries – Si vous prévoyez de prendre des trains hors de Londres (vers d’autres villes ou aéroports comme Gatwick), cette appli vous donnera les horaires et quais de départ en temps réel. À l’intérieur de Londres, elle n’est pas nécessaire sauf pour vérifier un train spécifique.
En résumé, Citymapper + Uber/Bolt couvrent 95% des besoins d’un touriste en déplacement à Londres. Et bien sûr, n’oubliez pas le bon vieux plan papier du métro (disponible gratuitement dans les stations) – il amuse souvent les enfants et permet de visualiser l’ensemble du réseau. Vous pouvez aussi montrer à vos enfants comment se repérer avec les pancartes et plans en station, ça peut être un jeu éducatif pour eux d’identifier la ligne, la direction, etc.
Exemples d’itinéraires types pour une famille
Pour concrétiser tout cela, voici deux exemples d’itinéraires sur une journée en utilisant différents transports, adaptés à une famille :
Itinéraire 1 : Journée autour des grands monuments (Central London)
Matinée : Vous partez de votre hôtel à Covent Garden vers 9h30. Vous prenez la ligne Piccadilly du métro jusqu’à Green Park (direct en 3 arrêts). Vous sortez à Green Park (ascenseur disponible) et marchez 5 minutes jusqu’à Buckingham Palace pour la relève de la garde (vers 11h).
Midi : De Buckingham, vous vous rendez à pied jusqu’à Westminster à travers St James’s Park (agréable promenade d’environ 15 minutes). Vous admirez Big Ben et l’Abbaye de Westminster. Pour aller déjeuner vers Trafalgar Square, vous pourriez marcher, mais les enfants fatiguent un peu. Vous prenez donc le bus 24 (un bus à impériale classique) depuis Westminster Abbey jusqu’à Trafalgar Square – 5 arrêts en traversant Whitehall, en voyant Downing Street. Les enfants adorent être à l’étage du bus.
Après-midi : Après le déjeuner près de Trafalgar, vous voulez aller à la Tour de Londres. Vous pourriez prendre le métro (Circle Line de Embankment à Tower Hill), mais vous optez pour une solution plus fun : vous marchez jusqu’au quai Embankment et prenez un bateau Uber Boat by Thames Clippers vers Tower Pier. En 20 minutes de navigation sur la Tamise, vous voilà au pied de la Tour de Londres, avec une superbe vue sur Tower Bridge en arrivant. Visite de la Tour de Londres en après-midi.
Fin d’après-midi : Pour rentrer, vous décidez de varier encore : vous prenez le DLR à Tower Gateway direction Bank et descendez à Bank/Monument (juste une station) pour faire découvrir le DLR aux enfants (même si court trajet, ils seront contents d’être devant sans conducteur). De là, vous enchaînez dans la même station pour prendre le métro ligne Central direct jusqu’à Holborn, à deux pas de Covent Garden. Vous auriez pu aussi prendre un bus direct retour mais le trafic en fin de journée est dense, le métro était plus rapide.
Modes utilisés : Métro, bus, bateau, DLR – un vrai festival, mais chaque fois le mode était choisi pour optimiser le trajet et l’expérience.
Conseil : Ce genre de journée est riche, n’hésitez pas à faire des pauses goûter et à jouer avec les transports comme une attraction. Par exemple, le petit tour de DLR même pour un arrêt était un mini-événement pour les enfants. Le bateau a offert une pause reposante. Varier les modes permet de moins lasser les enfants.
Itinéraire 2 : Sortie familiale à Greenwich
Matinée : Départ de Westminster Pier vers 10h. Vous montez à bord d’un bateau touristique (City Cruises) pour une croisière commentée jusqu’à Greenwich – c’est gratuit pour les moins de 5 ans, et tarif réduit pour les enfants. Pendant une heure, vous profitez tous de la balade sur la Tamise en passant les principaux sites. Arrivée à Greenwich vers 11h.
Midi : Visite du Cutty Sark (le grand voilier-musée) juste à côté du quai puis déjeuner dans le marché couvert de Greenwich (de nombreuses options street-food).
Après-midi : Vous montez jusqu’à l’Observatoire de Greenwich en haut de la colline du parc (prenez le temps, c’est sportif avec une poussette, mais la vue en haut sur tout Londres vaut le coup !). Après avoir posé un pied dans chaque hémisphère (ligne du Méridien oblige), il est ~15h et vous rentrez. Vous prenez le DLR à Greenwich (station Cutty Sark) direction Bank et descendez à Canary Wharf pour faire un détour : les enfants veulent voir les grands gratte-ciels de près. Goûter à Jubilee Park au pied des tours.
Fin d’après-midi : De Canary Wharf, vous empruntez la ligne Jubilee du métro (ascenseurs disponibles) qui vous ramène à Westminster en un éclair (15 min), là où vous aviez embarqué le matin.
Bonus soirée : Après le dîner, vous décidez d’aller voir Piccadilly Circus de nuit. Vous prenez le bus 12 depuis Westminster qui longe Trafalgar Square jusqu’à Piccadilly Circus – les néons émerveillent les petits. Pour rentrer à l’hôtel (disons à Westminster), il est tard mais le Night Bus N est là ou le Night Tube (vendredi soir sur la Jubilee Line par exemple) peut vous déposer.
Modes utilisés : Bateau, DLR, métro, bus de nuit.
Atout : Vous avez combiné une excursion hors du centre (Greenwich) en utilisant un mode plaisant (bateau) et un retour rapide (métro). Cette alternance évite de trop fatiguer les enfants (pas d’aller-retour en bateau qui aurait fait long, le retour express en métro leur a permis de se reposer à l’hôtel plus tôt).
Ces exemples illustrent qu’en planifiant bien et en utilisant toute la palette de transports à disposition, on peut rendre les déplacements ludiques et intégrés dans le programme touristique lui-même. N’hésitez pas à impliquer vos enfants dans le choix du moyen : “Veux-tu qu’on prenne le bus à impériale ou le métro ?”, “On pourrait prendre un bateau pour y aller, qu’en pensez-vous ?”. Ils auront l’impression d’une aventure permanente.
Conclusion
Se déplacer à Londres en famille peut sembler complexe au premier abord, mais la ville offre un éventail impressionnant de solutions pour faciliter vos trajets. Entre la gratuité pour les plus jeunes, les tarifs plafonnés, la diversité des modes de transport et les applications d’aide à la navigation, tout est réuni pour que vous puissiez explorer la capitale britannique sans stress et sans vous ruiner. Le maître-mot est de planifier un minimum (quelle carte de transport prendre, quels itinéraires sont les plus kids-friendly) tout en gardant assez de flexibilité pour profiter des imprévus et des opportunités (un bus touristique qui passe, un bateau sur la Tamise au soleil, etc.). En suivant les conseils pratiques de ce guide, vous gagnerez du temps, économiserez de l’argent et voyagerez en toute sécurité avec vos enfants dans cette grande métropole.
Il ne vous reste plus qu’à charger votre Oyster ou dégainer votre carte bancaire, et à partir à la conquête de Londres en famille ! Bon voyage et enjoy London 😊.
Sources et références : DK Eyewitness Top 10 London (Pocket Travel Guide) – pages 166-169 (Getting Around), Transport for London (tfl.gov.uk) – Fiches tarifs et informations accessibilité tfl.gov.uk, PlantripLondon.com – “Travelling in London with kids 2025” plantriplondon.com, Expériences et connaissances locales.