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Voyager au Royaume-Uni avec un Mineur dont Vous n’êtes pas le Parent : Formalités, Autorisations et Conseils 2025

C:\ECHANGE RAPIDE\WORDPRESS\__FAMILLE RAMBOASALAMA\.COM\Obtenez une autorisation de voyage électronique (ETA) pour visiter le Royaume-Uni

Voyager en famille élargie ou entre amis est une merveilleuse occasion de partager des souvenirs inoubliables, et Londres reste en 2025 une destination phare pour les francophones. Que ce soit un oncle partant à l’aventure avec sa nièce ou un couple d’amis emmenant le fils d’un voisin voir Big Ben, ces séjours familiaux au Royaume-Uni sont de plus en plus courants. Toutefois, depuis le Brexit, les formalités se sont renforcées : passeport désormais obligatoire, contrôles accrus aux frontières, et introduction de la nouvelle autorisation électronique de voyage (ETA) pour les touristes. Pas de panique ! Dans cet article exhaustif et chaleureux, nous allons passer en revue toutes les étapes et bonnes pratiques pour voyager sereinement au Royaume-Uni avec un mineur dont vous n’êtes pas le parent légal. Des aspects juridiques aux documents indispensables, en passant par les politiques des compagnies de transport, les conseils bien-être et une check-list pratique, vous aurez toutes les clés en main. Embarquez avec nous et préparez votre voyage en toute confiance !

Cadre légal : qui a l’autorité parentale et peut autoriser le voyage ?

Avant de faire les valises, il est essentiel de comprendre le cadre légal entourant le voyage d’un mineur avec un adulte qui n’est pas son parent. En France, l’autorité parentale est le pouvoir juridique de prendre les décisions importantes pour un enfant mineur – elle est détenue en principe par les parents (père et mère), ou par un tuteur légal désigné. Au Royaume-Uni, on parle de parental responsibility, un concept similaire désignant les personnes habilitées à prendre soin d’un enfant et à en décider pour lui (généralement les parents, ou tuteurs nommés). Concrètement, si vous n’êtes ni père ni mère de l’enfant, vous n’avez pas d’autorité parentale, à moins d’avoir obtenu une délégation ou d’être son tuteur légal désigné par un juge.

Ce que disent les lois : Emmener un enfant à l’étranger sans l’accord de ceux qui ont l’autorité parentale peut être assimilé légalement à un enlèvement. Le gouvernement britannique rappelle ainsi qu’il faut obtenir la permission de toutes les personnes ayant la parental responsibility avant de prendre un enfant à l’étranger, faute de quoi cela constitue un child abduction (enlèvement d’enfant). En pratique, pour un voyage touristique, nul besoin de passer devant un juge : une lettre d’autorisation parentale signée par le ou les titulaires de l’autorité parentale suffit généralement à prouver que vous avez le droit d’emmener l’enfant à l’étranger. Du côté français, depuis 2017, il est obligatoire de présenter une autorisation de sortie du territoire (AST) si un mineur résidant en France voyage sans être accompagné d’un parent ou d’une autre personne exerçant l’autorité parentale. En résumé, seuls les détenteurs de l’autorité parentale peuvent donner le feu vert pour qu’un enfant quitte le territoire et entre au Royaume-Uni.

Voyager au Royaume-Uni avec un Mineur dont Vous n’êtes pas le Parent

Cas particuliers : Dans la plupart des familles, les deux parents exercent l’autorité parentale conjointement. Bonne nouvelle, une seule signature suffit pour autoriser le voyage : l’AST française peut être signée par l’un ou l’autre des parents (pas besoin des deux signatures), sauf cas très spécifiques d’opposition signalée (OST) où là, l’accord des deux serait requis. Si un seul parent a l’autorité parentale (par exemple en cas de décès de l’autre parent ou de retrait de droits), c’est ce parent qui signera seul l’autorisation. Les grands-parents, oncles/tantes, amis qui accompagnent l’enfant n’ont pas d’autorité parentale en tant que telle, mais peuvent voyager avec lui dès lors qu’ils ont en main les autorisations requises. Notez que si l’enfant a un tuteur légal désigné (par exemple, un membre de la famille qui a la charge permanente de l’enfant suite à une décision judiciaire), ce tuteur a l’autorité parentale et peut donc l’autoriser à voyager (dans ce cas, l’AST ne serait pas nécessaire puisque l’enfant voyagerait “avec une personne ayant l’autorité parentale”).

À retenir :

Autorité parentale = pouvoir légal de décision (parents ou tuteur). Si vous n’êtes pas parent ou tuteur légal, vous devez obtenir leur accord écrit.

Autorisation obligatoire : Faire voyager un enfant sans l’accord de ses parents est illégal. Une autorisation parentale écrite est indispensable pour éviter toute accusation d’enlèvement.

Une signature suffit : Un seul parent ayant l’autorité parentale peut signer l’autorisation (sauf rares cas d’opposition légale). Assurez-vous simplement d’avoir son consentement exprès par écrit.


Documents indispensables pour le voyage : passeport, AST, lettre de consentement…

Voyager avec un mineur hors de France demande une préparation administrative rigoureuse. Voici la liste des documents indispensables à réunir pour un voyage au Royaume-Uni avec un enfant dont vous n’êtes pas le parent.

  • Passeport valide de l’enfant : Le passeport est obligatoire pour entrer au Royaume-Uni depuis le 1er octobre 2021. Les cartes d’identité ne sont plus acceptées (sauf rares exceptions de statut de résident permanent, ce qui ne concerne pas un touriste mineur). Assurez-vous que le passeport de l’enfant est valide pour toute la durée du séjour (le Royaume-Uni n’impose pas de validité de 6 mois, il suffit qu’il couvre la période du voyage). Si l’enfant n’a pas encore de passeport, entamez les démarches au plus tôt (les délais peuvent être longs).

  • Autorisation de sortie du territoire (AST) française : Ce document est obligatoire pour tout mineur résidant en France voyageant sans parent, même en Union européenne ou au Royaume-Uni. Il s’agit du formulaire Cerfa n°15646*01 à faire remplir et signer par l’un des parents titulaire de l’autorité parentale. Bonne nouvelle, tout peut se faire en ligne ou à la maison : vous pouvez remplir l’AST via un téléservice puis l’imprimer, ou imprimer le formulaire vierge et le compléter à la main. Aucun déplacement en mairie ou en préfecture n’est nécessaire, l’AST n’a pas besoin d’être notariée. Sur ce formulaire, le parent autorise explicitement l’enfant à quitter le territoire français, en précisant éventuellement la destination (Royaume-Uni) et la durée du voyage.

    Le nom de l’accompagnateur peut être indiqué et c’est vivement conseillé lorsque l’enfant voyage avec un tiers : l’autorisation doit spécifier qui est la personne majeure accompagnante. L’AST doit être présentée lors du contrôle à la frontière française (souvent au départ, par exemple à l’embarquement à l’aéroport ou avant de monter dans l’Eurostar). Pièces associées : il faut impérativement l’original de l’AST signé et une photocopie de la pièce d’identité (passeport ou CNI) du parent qui a signé l’AST (pour prouver l’authenticité de la signature). Pensez à regrouper ces documents dans une chemise facilement accessible.

  • ETA (Electronic Travel Authorization) pour l’enfant : L’ETA est la nouvelle autorisation électronique de voyage mise en place par le Royaume-Uni en 2024-2025. Comme pour les adultes, les mineurs doivent obtenir un ETA avant de se rendre au Royaume-Uni (il n’y a pas d’exemption par âge). La demande se fait en ligne (ou via l’application mobile “UK ETA”) en renseignant les infos du passeport de l’enfant et les détails du séjour. Le coût de l’ETA est d’environ 16 £ par personne en 2025 (la somme a été fixée initialement à 10 £ puis portée à 16 £). Une fois accordé, l’ETA est lié électroniquement au passeport et valable deux ans ou jusqu’à expiration du passeport. Cela signifie que si vous prévoyez d’autres voyages avec l’enfant dans les 24 mois, vous n’aurez pas à refaire la demande tant que son passeport reste valide.

    ETA pour le Royaume-Uni : Tout Savoir sur l’Autorisation de Voyage Électronique

    Anticipez la demande : la plupart des ETA sont délivrés sous 72 heures, mais il est recommandé de s’y prendre au moins une semaine avant le départ au cas où un délai supplémentaire serait nécessaire. (À noter : si vous ne faites que transiter par un aéroport britannique avec l’enfant, sans passer la frontière, l’ETA n’est en principe pas requis, mais mieux vaut vérifier avec votre compagnie aérienne selon les cas.)

  • Lettre de consentement parentale en anglais : En complément de l’AST (qui est en français et à usage des autorités françaises), il est fortement conseillé de préparer une lettre d’autorisation parentale en anglais à destination des autorités britanniques (UK Border Force). Cette lettre, rédigée idéalement par le parent qui ne voyage pas, déclare qu’il autorise son enfant [Nom, prénom, date de naissance, n° de passeport] à voyager au Royaume-Uni du [dates] sous la responsabilité de [votre nom, lien avec l’enfant, n° de passeport]. Il est utile d’y inclure : les coordonnées complètes du/des parent(s) signataires (téléphone joignable pendant le voyage, email), quelques détails sur le voyage (par exemple « vacances touristiques à Londres du 1er au 8 août, hébergement à l’Hôtel X, retour prévu le 8/08 par Eurostar »), ainsi que les informations sur l’accompagnateur (vous-même) et votre lien avec l’enfant. Ce n’est pas obligatoire par la loi, mais vous pouvez faire signer cette lettre par les deux parents si les deux exercent l’autorité parentale, afin d’être encore plus serein en cas de contrôle tatillon. La Border Force britannique indique qu’une simple lettre suffit habituellement à prouver que vous avez la permission, à condition d’y mettre les bonnes informations. N’hésitez pas à joindre en annexe de cette lettre les copies des pièces d’identité des parents signataires (cela facilite la crédibilité du document si un officier veut comparer les signatures, etc.). Astuce pratique : faites rédiger la lettre en anglais directement, pour éviter aux douaniers de devoir la traduire. Si les parents ne sont pas à l’aise en anglais, vous pouvez préparer une version bilingue ou la traduire vous-même (en indiquant en bas « Translation of parental authorization letter »). Gardez les coordonnées des parents à portée de main : les agents pourraient décider d’appeler pour vérification, on ne sait jamais.

  • Preuves de lien de parenté ou documents de garde : Selon la situation familiale de l’enfant, pensez à emporter une copie de l’acte de naissance de l’enfant ou du livret de famille. Pourquoi ? Parce que ces documents officiels permettent de prouver qui sont les parents de l’enfant, et donc de vérifier que la personne qui a signé l’autorisation parentale est bien son représentant légal. C’est particulièrement utile si l’enfant et l’accompagnant n’ont pas le même nom de famille. Par exemple, si vous êtes la tante et que vous avez un nom différent, l’acte de naissance montrera le nom de la mère qui doit correspondre à celui figurant sur sa carte d’identité jointe à l’AST. De même, une maman solo qui a un nom marital différent de celui de son enfant prendra son livret de famille ou son certificat de mariage/divorce pour justifier la différence de nom. Si un jugement de garde particulière existe (par exemple délégation d’autorité parentale, ou décision de justice accordant la garde exclusive à un parent), emportez-en une copie du jugement – cela reste rare en vacances, mais en cas de contrôle approfondi, cela peut être salvateur pour clarifier la situation. Mieux vaut avoir trop de documents que pas assez !

  • Assurance voyage et santé : Assurez-vous que l’enfant bénéficie d’une couverture médicale pendant le séjour. Si l’un des parents travaille en France, l’enfant aura droit à la CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie) : pensez à en faire la demande à l’avance s’il ne l’a pas déjà. La CEAM permet de bénéficier des soins urgents au Royaume-Uni dans les mêmes conditions que les assurés locaux (donc souvent gratuitement ou avec remboursement). Bonne nouvelle, malgré le Brexit, la CEAM reste valable au Royaume-Uni en 2025 grâce aux accords de réciprocité. Cependant, gardez en tête que la CEAM n’est pas une assurance tous risques : elle ne couvre pas les éventuels rapatriements, ni certains frais annexes (par exemple un billet de retour manqué pour cause d’hospitalisation). Il est donc fortement recommandé de souscrire en plus une assurance voyage privée couvrant le mineur, incluant responsabilité civile, frais médicaux privés, rapatriement et assistance 24/7. De nombreuses assurances famille existent, parfois déjà incluses dans votre carte bancaire ou contrat d’assurance habitation – vérifiez les garanties et les plafonds pour l’étranger.

  • Autres documents utiles : Prévoyez d’emporter plusieurs copies (imprimées et numériques sur votre téléphone/cloud) de tous les documents ci-dessus. En cas de perte, de contrôle inopiné ou pour remettre aux compagnies de transport, cela peut faire gagner du temps. Vous pouvez aussi faire signer aux parents une petite lettre de consentement pour les soins médicaux (en anglais) autorisant l’accompagnateur à prendre des décisions médicales d’urgence pour le mineur si nécessaire – ce n’est pas obligatoire, mais en cas de pépin, cela peut aider à convaincre un médecin d’opérer ou de soigner rapidement si les parents sont injoignables. Enfin, si l’enfant a un traitement médical en cours, pensez à la rubrique santé (voir plus bas) pour les ordonnances.

À retenir :

Passeport et ETA obligatoires pour le mineur (pas de CNI). Vérifiez la validité du passeport (au moins couvrant le séjour) et faites l’ETA en avance (valable 2 ans).

Autorisation parentale française (AST) signée + photocopie de la pièce d’identité du parent signataire. Indiquez clairement le nom de l’accompagnateur sur l’autorisation.

Lettre de consentement en anglais rédigée par le parent : incluez identités, coordonnées, détails du voyage. Joignez copies d’acte de naissance et pièces d’identité pour prouver les liens.

CEAM + assurance voyage : la CEAM couvre les soins urgents au UK, mais complétez avec une assurance privée pour une protection optimale.

Copies et sauvegardes : dupliquez tous les documents (papier et numérique). Mieux vaut trop que pas assez !

Exigences des compagnies aériennes, ferroviaires et maritimes pour les mineurs

Chaque compagnie de transport peut avoir ses propres exigences concernant les enfants voyageant sans leurs parents. Au-delà des obligations légales (passeport, AST…), il faut respecter les politiques internes des compagnies aériennes, ferroviaires ou de ferry. Voici une synthèse des règles pour les principaux moyens de transport vers le Royaume-Uni :

Exigences des compagnies aériennes

  • En avion (Air France, easyJet et autres) : Les compagnies aériennes distinguent généralement les mineurs non accompagnés (voyageant sans adulte responsable) et les mineurs voyageant avec un adulte autre que leurs parents. Si l’enfant voyage seul, renseignez-vous sur le service d’accompagnement de mineur (appelé UM – Unaccompanied Minor). Par exemple, Air France propose le service Kids Solo obligatoire pour les enfants de 5 à 14 ans voyageant seuls sur un vol international. Avec ce service payant, l’enfant est pris en charge par le personnel de l’enregistrement jusqu’à l’arrivée. En revanche, sur les compagnies low-cost comme easyJet ou Ryanair, il n’existe pas de service UM : ces compagnies refusent tout simplement les moins de 16 ans voyageant seuls. Chez easyJet, les enfants de 15 ans et moins ne peuvent embarquer que s’ils sont accompagnés par un adulte d’au moins 16 ans figurant sur la même réservation. Concrètement, si l’enfant a 16 ou 17 ans, easyJet l’accepte seul à bord (il sera considéré comme un passager adulte). Si l’enfant a moins de 16 ans, il doit être dans le même dossier de réservation qu’un adulte de 16+ ; impossible par exemple qu’un adolescent de 15 ans prenne un vol easyJet sans adulte. Air France, de son côté, autorise les 16-17 ans à voyager sans accompagnement particulier (ils sont considérés comme autonomes). Si vous accompagnez le mineur (ex : tata avec son neveu de 10 ans), la compagnie vous considère comme un accompagnateur adulte normal dès lors que vous avez plus de 18 ans (chez Air France) ou plus de 16 ans (chez easyJet). Il n’y a pas de démarche supplémentaire auprès de la compagnie, à part s’assurer que vous respectez les formalités légales (passeport, AST) qu’elle pourra vérifier à l’enregistrement. D’ailleurs, easyJet précise bien que l’autorisation parentale (AST) est requise aussi lorsque le mineur est accompagné d’une personne qui n’est pas son parent ou tuteur légal, et dans ce cas l’autorisation doit nommer cet accompagnateur – ce qui rejoint ce qu’on a vu plus haut. N’oubliez pas d’arriver en avance à l’aéroport, car les contrôles des documents pour les enfants peuvent prendre un peu plus de temps (vérification de l’AST, etc., surtout en période de vacances scolaires).

  • En train (Eurostar) : Eurostar est un cas fréquent pour rejoindre Londres. Les règles sont claires : aucun enfant de moins de 12 ans ne peut voyager non accompagné sur l’Eurostar. Si l’enfant a moins de 12 ans, il doit impérativement être avec une “personne responsable de 16 ans ou plus” (c’est le terme employé par Eurostar). Donc, par exemple, un grand frère de 17 ans ne peut pas accompagner sa sœur de 10 ans sur Eurostar car il n’a pas 18 ans – il faut 16 ans minimum et Eurostar mentionne que pour être “personne responsable” il vaut mieux 18 ans lorsqu’il ne s’agit pas d’un parent. Les enfants de 12 à 15 ans peuvent, eux, voyager seuls sur l’Eurostar sous certaines conditions strictes : uniquement sur des trains directs (pas de correspondance) partant entre 6h et 17h, et à condition d’avoir rempli le formulaire Eurostar de consentement pour mineur non accompagné. Ce formulaire est un document à télécharger et à remplir par le parent ou tuteur légal, et à signer en gare, en présence d’un agent Eurostar au moment du départ. Le parent (ou l’adulte autorisé) doit se présenter en gare pour signer ce document devant un agent, attestant qu’il autorise l’enfant à voyager seul et qu’une personne le récupérera bien à l’arrivée. L’enfant conserve ce formulaire sur lui pendant le trajet. Mais attention, ces règles concernent un mineur totalement seul. Dans votre cas, si vous accompagnez le mineur, il n’est pas considéré comme “voyageant seul” donc ces contraintes ne s’appliquent pas : vous êtes l’adulte responsable. Toutefois, si vous n’êtes pas le parent, Eurostar exige tout de même les documents légaux côté français : ainsi, un mineur de 17 ans voyageant avec sa tante devra présenter son AST signée + copie de la pièce d’identité du parent signataire au contrôle avant embarquement (puisque il quitte la France sans parent). De même pour un enfant de 8 ans voyageant avec un ami de la famille de 30 ans : AST obligatoire. Eurostar mentionne explicitement ces documents supplémentaires pour “les enfants français ou résidant en France quittant la France” : l’AST + pièce d’identité du parent signataire sont requis jusqu’à 18 ans. Donc n’oubliez pas de les avoir, car Eurostar effectue souvent un pré-contrôle document à Paris Nord ou Lille avant de vous laisser accéder au train. Enfin, sachez qu’Eurostar refuse complètement les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés sur certaines lignes (notamment les liaisons vers les Pays-Bas), mais pour Londres ce n’est pas autorisé du tout de toute façon en dessous de 12 ans.

  • En ferry (Brittany Ferries, DFDS, etc.) : Les compagnies de ferries transmanche ont des politiques assez similaires. Chez Brittany Ferries, par exemple, aucun enfant de moins de 16 ans ne peut voyager seul à bord de leurs navires – ils n’acceptent pas de réservation si un mineur n’est pas accompagné par un adulte. L’adulte accompagnant doit en général avoir 18 ans ou plus (Brittany Ferries requiert un adulte ≥18 ans pour être responsable d’un mineur). Donc, si un adolescent de 17 ans devait voyager sans parent, il lui faudrait quand même un accompagnateur majeur. Si vous êtes cet accompagnateur (oncle, amie de la famille…), la traversée en ferry ne posera pas de problème en soi, mais la compagnie peut demander une preuve que vous avez le droit d’emmener l’enfant. Brittany Ferries indique que tout enfant voyageant sans son parent ou tuteur légal doit avoir une lettre de consentement, sans quoi l’embarquement peut être refusé. En pratique, cette lettre de consentement est exactement l’AST + la lettre en anglais dont nous avons parlé. Donc présentez-les au check-in si on vous les demande. Pensez également que sur le ferry, si vous avez réservé une cabine, les mineurs doivent toujours être dans une cabine avec un adulte (on ne peut pas laisser des enfants seuls dans une cabine séparée des adultes, par mesure de sécurité). Les autres compagnies (DFDS Seaways vers Douvres, P&O Ferries, etc.) ont des règles analogues : en général pas d’enfants seuls en dessous de 16 ou 17 ans, et toujours une autorisation parentale écrite si l’accompagnant n’est pas le parent. Renseignez-vous auprès de la compagnie si besoin, mais si vous avez constitué le dossier complet de documents, tout devrait bien se passer.

En résumé, prévoyez un petit coup de fil ou coup d’œil sur le site de la compagnie avant le départ pour vérifier les éventuelles formalités spécifiques. Par exemple, Eurostar met à disposition son formulaire jeune voyageur à l’avance, Air France nécessite de réserver le service UM si l’enfant est seul, etc. Dans votre cas, puisque vous accompagnez le mineur, l’essentiel est : respecter les âges minimum (vous êtes adulte, donc c’est bon), avoir les autorisations écrites, et arriver en avance pour les contrôles.

À retenir :

Avion : Pas de mineur seul sur low-cost (<16 ans interdit sans adulte sur easyJet). Avec un accompagnant adulte (≥18 ans), pas de souci mais AST et lettre requises quand même. Air France a un service UM obligatoire <15 ans seul.

Eurostar : <12 ans jamais seul. 12-15 ans seuls possible avec formulaire Eurostar et horaires restreints, mais avec un accompagnant de ≥16 ans c’est bon. Toujours présenter AST + ID du parent signataire pour les mineurs quittant la France.

Ferry : <16 ans pas de voyage sans adulte (≥18 ans) sur Brittany Ferries. Un enfant accompagné d’un tiers doit avoir une lettre parentale de consentement sinon pas d’embarquement. En cabine, toujours un adulte avec les enfants.

Général : Chaque transporteur peut demander une preuve d’autorisation parentale au moment de l’embarquement – ayez toujours sur vous l’AST et la lettre en anglais, prêtes à être présentées.

Passage de la frontière britannique : contrôles et astuces pour un passage en douceur

Après le voyage vient le moment souvent redouté du contrôle frontalier. À l’arrivée au Royaume-Uni (que ce soit à la gare Eurostar de St Pancras, à l’aéroport de Heathrow/Gatwick, ou au terminal ferry de Portsmouth, etc.), vous devrez passer la douane britannique gérée par l’UK Border Force. Voyons ce qui vous attend et comment aborder cette étape sereinement, surtout avec un enfant qui n’est pas le vôtre.

Passage de la frontière britannique

Comment se passe le contrôle ? Vous vous présenterez ensemble, l’enfant et vous, devant un officier d’immigration. Celui-ci va examiner les passeports et maintenant (ou très prochainement) scanner vos ETA. Les citoyens français n’ayant pas besoin de visa de tourisme, le contrôle est en principe rapide. Cependant, lorsque l’officier voit qu’un mineur entre au UK sans ses parents, il a pour consigne d’être vigilant. La Border Force a un devoir légal de protection des enfants (Children’s Act) et lutte activement contre les trafics d’enfants et enlèvements. Il est donc possible qu’on vous pose quelques questions pour éclaircir la situation, notamment si l’enfant porte un nom de famille différent ou si l’agent a le moindre doute sur votre relation. Ne le prenez pas comme une attaque personnelle : c’est une procédure standard pour la sécurité de l’enfant. D’après un dépliant officiel, la Border Force explique qu’elle peut “poser quelques questions si l’adulte n’est pas le parent de l’enfant, ou a un nom de famille différent”. Ces questions typiques pourraient être : “Quel est votre lien avec l’enfant ?”, “Où sont ses parents ?”, “Combien de temps restez-vous au Royaume-Uni ?”, “Où allez-vous loger ?”, voire directement s’adresser à l’enfant : “Connais-tu cette personne ? Qui est-ce pour toi ?”. Ne soyez pas déstabilisé : il ne s’agit pas de vous accuser, simplement de s’assurer que tout est en ordre.

Présenter les documents : La meilleure façon de dissiper rapidement toute hésitation de l’agent est de présenter spontanément les documents que vous avez préparés. Dès que vous saluez l’officier, vous pouvez dire quelque chose comme : “Hello. We are travelling together; I am his aunt. I have a letter of authorization from his parents if you need it.” (Bonjour, nous voyageons ensemble ; je suis sa tante. J’ai une lettre d’autorisation de ses parents si vous en avez besoin.) Souvent, à ces mots et en voyant que vous êtes préparé, l’agent vous sourira et vous dira “Yes please, can I see it?”. Donnez alors la lettre de consentement en anglais signée des parents, ainsi que l’AST française et le passeport de l’enfant ouvert à la bonne page. Si vous avez l’acte de naissance ou le livret de famille montrant votre lien de parenté, proposez-le également. En fournissant tout spontanément, vous montrez que vous n’avez rien à cacher et que vous connaissez les règles – cela met tout le monde en confiance. L’agent contrôlera probablement rapidement la cohérence : nom du parent sur la lettre vs nom sur le passeport de l’enfant, etc. Il se peut qu’il appelle l’enfant par son prénom pour lui poser une petite question simple (les douaniers aiment parfois engager l’enfant pour voir s’il est à l’aise) : par exemple “Do you know who this lady is?” – bien sûr l’enfant répondra “Yes, it’s my aunt” par exemple, ce qui suffira à le rassurer. Ou “Are you excited for your holidays?” – un oui timide de l’enfant et un sourire fera très bien l’affaire. Restez calme et souriant, tout devrait bien se passer. Si votre dossier est complet, le contrôle peut ne durer que deux minutes de plus que d’habitude.

Files et priorités familiales : Dans certains aéroports, il existe des files dédiées aux familles ou aux “minors” pour passer la douane, afin de simplifier le processus. Par exemple, à St Pancras (Eurostar), il y a souvent un guichet spécial pour les familles avec enfants en bas âge. N’hésitez pas à emprunter ces files si disponibles – elles sont en général plus indulgentes sur le temps que vous prenez, et les agents qui y sont affectés ont l’habitude des documents des enfants. Cependant, notez qu’au UK il n’y a plus de guichet “UE” séparé depuis le Brexit : tout le monde (sauf résidents UK et EU settled status qui ont les e-gates) passe par les mêmes guichets manuels. Donc une famille française se retrouvera dans la même file que des touristes d’autres pays. Mais si on vous voit avec un enfant, on vous redirigera peut-être vers un passage prioritaire. Astuce : apprenez à l’enfant à rester près de vous, calme, et à ne pas s’effrayer si l’agent en uniforme lui parle. Pourquoi pas en faire un jeu en amont : par exemple, la veille, jouez au “douanier” avec lui pour qu’il s’habitue à dire bonjour et répondre à “How old are you?” en anglais 🙂.

Attitude à adopter : Restez poli, coopératif et honnête. Ne répondez pas de façon agacée du genre “Évidemment que j’ai l’autorisation !” même si la question paraît évidente – mettez-vous à la place de l’officier qui ne vous connaît pas. Évitez l’humour mal placé (du style “Oui je l’ai kidnappé haha” – très mauvaise idée 😅). Contentez-vous de fournir les infos demandées. Si par hasard vous avez oublié un document, expliquez calmement et proposez une solution : par exemple, vous avez l’AST mais vous avez oublié la copie de la CI du parent – dites que vous l’avez en photo sur votre téléphone, ou que le parent est joignable immédiatement par téléphone pour confirmer. La transparence est votre alliée. En général, avec un passeport en règle et une lettre parentale, la Border Force sera rassurée et vous souhaitera un bon séjour.

Durcissement post-Brexit : Il faut savoir qu’avec la fin de la liberté de circulation, les contrôles au UK sont plus stricts qu’avant. Les agents peuvent éventuellement poser des questions sur le séjour (à tous les voyageurs, pas seulement aux mineurs) : où allez-vous, combien de temps, avez-vous un billet retour, des fonds suffisants, etc. Dans le cadre familial, c’est rare qu’on vous le demande, mais préparez quand même quelques éléments de réponse : par exemple, si vous logez chez la grand-mère de l’enfant en Angleterre, ayez son adresse à donner. Si vous êtes en hôtel, connaissez le nom de l’hôtel. Avoir ces infos à portée de main (réservations sur papier ou sur le téléphone) peut s’avérer utile en cas de question sur le planning du séjour.

Nos conseils anti-stress :

  • Documents en poche : Avant d’arriver au guichet, sortez déjà tous vos documents de votre sac. Avoir son passeport dans une pochette difficile d’accès et faire attendre l’agent en fouillant frénétiquement n’est pas idéal. Préparez un porte-document ou une enveloppe avec : passeport de l’enfant, passeport du majeur, AST originale, copie CI du parent, lettre de consentement, acte de naissance. Ainsi, vous les présenterez sans délai.
  • Traductions prêtes : Vous avez la lettre en anglais, c’est parfait. Si certains documents sont en français (acte de naissance par ex.), ce n’est pas forcément un problème car les informations principales (noms, dates) sont compréhensibles. Mais vous pouvez surligner les prénoms et noms pour guider l’agent. Au besoin, n’hésitez pas à expliquer oralement en anglais de quoi il s’agit (“This is his birth certificate showing his mother’s name”).
  • Copies numériques : En plus du papier, ayez des copies scannées sur votre téléphone ou sur le cloud (protégé par mot de passe) de l’AST et de la lettre. Si jamais vous perdez le papier en route, vous pourrez montrer la version numérique pour prouver la bonne foi, en attendant de trouver une imprimante.
  • Rester ensemble : Tenez l’enfant proche de vous durant le contrôle, éventuellement par la main (selon son âge). Ne le laissez pas courir devant ou traîner en arrière car vous devez vous présenter ensemble.
  • Faire parler l’enfant : S’il est en âge de répondre et qu’il semble à l’aise, encouragez-le à répondre à l’agent si on lui pose une question. Parfois un simple “Yes, I’m excited!” de la part de l’enfant va détendre l’atmosphère. S’il est trop timide, vous pouvez gentiment répondre pour lui en disant “He’s a bit shy, but he’s very happy to visit London.”

En suivant ces conseils, le passage de la frontière devrait se faire sans encombre. Rappelez-vous que les douaniers sont là avant tout pour la sécurité, pas pour vous embêter. Mieux vaut montrer trop de documents que pas assez – si vous arrivez préparé et souriant, vous serez probablement accueillis de la même manière.

À retenir :

Contrôles ciblés sur les enfants : Les douaniers UK peuvent poser des questions si l’enfant n’est pas avec ses parents, surtout en cas de nom de famille différent. C’est une routine de protection, pas un interrogatoire suspectant votre bonne foi.

Présenter d’emblée les docs : Donnez spontanément lettre de consentement, AST, etc. aux officiels. Cela accélère la vérification et montre que tout est en règle.

Rester calme et coopératif : Répondez poliment aux questions (but du voyage, lien avec l’enfant…). Faites répondre l’enfant s’il peut, pour montrer qu’il vous connaît bien.

Préparation = sérénité : Ayez tous les documents à portée de main, prêts à être présentés. Entraînez éventuellement l’enfant à ce moment (ludique) à l’avance pour qu’il soit rassuré.

En cas de souci : Si un document manque, expliquez tranquillement et proposez une solution (copie numérique, appel aux parents). Mieux vaut temporiser 5 minutes que paniquer.

Santé et bien-être du mineur pendant le séjour

Santé et bien-être du mineur

Couverture médicale : Comme évoqué plus haut, la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) du mineur (si il en a une) est à emporter absolument. Elle vous garantira l’accès aux soins d’urgence dans les hôpitaux publics britanniques sans avancer de frais importants, car le NHS (National Health Service) applique la gratuité ou des tarifs réduits pour les porteurs de CEAM. Rappelons que la CEAM ne couvre que les soins “médicalement nécessaires” durant le séjour (consultations urgentes, hospitalisation imprévue, prescriptions indispensables) mais pas les soins privés ni un éventuel rapatriement. Vérifiez la date d’expiration de la CEAM de l’enfant (elles sont valables 2 ans généralement). En parallèle, une assurance voyage avec couverture santé est un plus : par exemple, elle pourra couvrir une consultation privée si vous préférez éviter l’attente du NHS, ou rembourser des médicaments non pris en charge, ou financer un retour anticipé en France s’il le fallait pour raison médicale. Certaines cartes bancaires gold/premium couvrent les enfants voyageant avec vous, renseignez-vous.

Médicaments : Si l’enfant suit un traitement (asthme, antibiotiques, etc.), prévoyez d’emporter ses médicaments en quantité suffisante pour toute la durée du séjour, plus un petit surplus au cas où (on n’est pas à l’abri d’un retour retardé). Transportez toujours les médicaments dans leur emballage d’origine avec notice, afin qu’ils soient clairement identifiables aux contrôles de sécurité et en cas de question des douanes. Prenez l’ordonnance médicale correspondante, idéalement en version bilingue ou au moins en anglais si possible. Une bonne pratique est de demander au médecin une ordonnance rédigée en DCI (dénomination commune internationale des médicaments) et non en noms de marque, plus compréhensible pour un médecin étranger. L’ANSM (Agence française de sécurité du médicament) recommande de toujours avoir l’original de l’ordonnance, accompagné “dans la mesure du possible, de sa traduction en anglais” et de pouvoir la montrer aux autorités de contrôle sur réquisition. Ceci est particulièrement important si le mineur prend un médicament classé stupéfiant ou assimilé (certains traitements pour le TDAH comme la Ritaline/méthylphénidate, certains sirops codéinés, anxiolytiques, etc.). Pour ces substances réglementées, il peut même être nécessaire d’obtenir une attestation de transport de médicaments auprès des autorités sanitaires françaises puisque le Royaume-Uni, hors Schengen, peut appliquer ses propres contrôles. Renseignez-vous auprès de l’ANSM au besoin (ils fournissent des attestations pour voyager hors Schengen avec ce type de médicament). Mais dans la plupart des cas, pour un enfant, cela ne concernera que très peu de médicaments. Ne mettez pas les médicaments vitaux en soute ! Gardez-les en bagage cabine avec vous, avec un petit mot du médecin si le volume dépasse les 100 mL (pour les liquides type sirops ou solutions, l’ordonnance suffira en général à passer la sécurité aéroport). Si l’enfant est allergique alimentaire (type allergie arachides sévère), notez en anglais les allergènes à éviter et apprenez-lui à demander en anglais si les plats contiennent telle ou telle chose.

Numéros d’urgence au Royaume-Uni : Mémorisez et notez dans votre téléphone les contacts importants : le 999 est le numéro d’appel d’urgence universel au Royaume-Uni (police, ambulance, pompiers). Il fonctionne comme le 112 (qui lui aussi redirige vers les urgences britanniques). Si vous avez besoin d’une ambulance ou d’une aide urgente, ne pas hésiter : 999. Pour les soucis de santé non vitaux mais nécessitant un conseil (par exemple l’enfant fait une forte fièvre la nuit et vous ne savez pas quoi faire), vous pouvez composer le 111 : c’est le numéro du NHS helpline, on vous posera quelques questions et on pourra vous conseiller un centre médical de garde ou même envoyer un médecin si nécessaire. C’est en anglais, bien sûr, mais les opérateurs du NHS 111 ont parfois accès à des interprètes si vous êtes en difficulté de langue – dans l’urgence on se débrouille souvent très bien avec quelques mots d’anglais toutefois. Par ailleurs, repérez l’hôpital le plus proche de votre lieu de séjour dès votre arrivée, juste par précaution. À Londres, les grands hôpitaux (St Thomas’, Great Ormond Street pour les enfants, etc.) ont des services d’urgence pédiatrique de qualité. Astuce santé : emportez un petit kit de base dans votre valise pour l’enfant : du paracétamol ou ibuprofène adapté à son âge, du désinfectant et quelques pansements, son thermomètre favori – ça peut éviter de courir à la pharmacie la nuit pour un bobo.

Bien-être et rythme de l’enfant : Un voyage c’est excitant, mais cela peut être fatigant voire stressant pour un enfant qui n’est pas avec ses parents. Essayez de préserver ses routines autant que possible : heures de repas régulières, temps calme ou sieste si c’est un petit en bas âge, heure de coucher pas trop décalée. Londres est sur le même fuseau horaire que la France (en été comme en hiver), donc pas de jet-lag à gérer, ouf ! Mais l’agitation de la ville, les transports, la marche, tout cela peut creuser la fatigue. Prévoyez des pauses dans la journée : un arrêt au parc pour souffler, un goûter relaxant. Sur place, ne négligez pas l’alimentation : l’eau du robinet est potable à Londres, pensez à garder l’enfant hydraté (prenez une gourde, ça évite d’acheter sans cesse des bouteilles). Le changement de cuisine peut perturber certains (le fameux “fish and chips” tous les jours, ce n’est pas l’idéal 😅), donc assurez-vous qu’il mange équilibré – il y a pléthore de restaurants internationaux ou de supermarchés pour acheter des fruits/légumes si besoin.

Sécurité sur place : Londres est globalement une ville sûre, mais comme partout dans une grande métropole, surveillez l’enfant de près dans les zones touristiques bondées (risque de se perdre) et enseignez-lui quelques consignes : par exemple, convenez d’un point de rendez-vous en cas de séparation dans un musée, mettez dans sa poche une carte avec votre numéro local ou de l’hôtel. Ayez toujours sur vous une petite trousse de secours en balade (lingettes, pansement, etc.). Dans les transports londoniens, tenez bien la main des petits, notamment dans le métro (Tube) où il y a du monde et des intervalles parfois larges entre le train et le quai (“Mind the gap!” comme on dit là-bas). Dans les taxis et Uber, utilisez un siège auto si possible pour les plus jeunes : la loi britannique exempte les taxis de l’obligation de siège enfant si aucun n’est disponible, ce qui signifie que légalement un enfant peut voyager sans siège dans un taxi, mais ce n’est évidemment pas le plus sûr. Vous pouvez demander un taxi équipé d’un siège (certaines compagnies le proposent sur réservation) ou apporter un rehausseur gonflable de voyage, par exemple. Si ce n’est pas possible, assurez-vous au moins que l’enfant porte sa ceinture de sécurité à l’arrière (obligatoire à partir de 3 ans dans un taxi, et pour les moins de 3 ans il faudra les tenir sur vos genoux puisque pas de ceinture adaptée).

En suivant ces conseils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour que l’enfant reste en pleine forme et profite autant que vous du séjour. Un enfant en bonne santé et rassuré, c’est un voyage réussi !

À retenir :

Emportez la CEAM de l’enfant (soins urgents NHS couverts) + assurez-vous d’une assurance voyage complémentaire pour les imprévus.

Médicaments : prenez l’ordonnance originale + une traduction en anglais si possible. Gardez les médocs importants en cabine. Si traitement spécial (ex : Ritaline), vérifiez les règles et ayez une attestation si besoin.

Urgences UK : 999 pour urgence vitale, 111 pour conseil médical (anglais). Notez le contact de l’hôpital local. Emportez un petit kit (paracétamol enfant, pansements…).

Rythme de l’enfant : respectez ses besoins (sommeil, repas). Prévoyez des pauses au calme. Hydratez-le bien (gourde). Nourriture : variez et assurez un minimum d’équilibre pour éviter tout malaise.

Sécurité sur place : ne le perdez pas de vue dans la foule (prévoyez un point de ralliement ou un badge avec vos coordonnées). Transports : main tenue dans le métro, ceinture en taxi (même si la loi l’autorise sans siège dans un taxi, privilégiez la sécurité maximale).

Conseils pratiques pour un séjour serein à Londres en famille

Au-delà des formalités, un voyage réussi se joue aussi dans l’organisation au quotidien. Voici des conseils pratiques orientés “famille” pour profiter pleinement de Londres avec votre jeune compagnon de voyage.


Hébergements adaptés aux familles : Londres offre un vaste choix d’hébergements, mais avec un enfant, certains critères prennent plus d’importance. Privilégiez les hôtels ou locations avec des chambres familiales ou communicantes, pour rester ensemble. Beaucoup d’hôtels à Londres permettent aux enfants de séjourner gratuitement dans la chambre des adultes (souvent jusqu’à 12 ans, avec un canapé-lit ou lit d’appoint – vérifiez les politiques). Les appart’hôtels ou locations d’appartements peuvent être une excellente option : vous aurez une cuisine (pratique pour préparer un petit déjeuner ou chauffer un biberon) et plus d’espace pour que l’enfant se détende le soir. Regardez du côté des chaînes comme Premier Inn ou Travelodge qui sont réputées pour être “kids friendly” avec des chambres familiales abordables (et petits-déjeuners gratuits pour les enfants dans certains cas). Assurez-vous que le quartier est sûr et pratique : par exemple, un hébergement près d’un parc (Hyde Park, Regent’s Park) est un plus, car vous pourrez facilement aller jouer dehors. Réservez de préférence en avance pour avoir du choix, surtout pendant les vacances scolaires où les chambres familiales partent vite. Et pourquoi pas impliquer l’enfant dans le choix ? “Préféres-tu dormir dans un hôtel très haut ou près d’un château ?” – Londres a des hébergements atypiques (bateaux-hôtels sur la Tamise, châteaux aux abords, etc.) qui peuvent ajouter un peu de magie au séjour.

Transports sur place : Londres est vaste, mais très bien desservie en transports publics. Pour circuler avec un enfant, voici quelques astuces :

  • Les enfants de moins de 11 ans voyagent gratuitement dans les transports londoniens lorsqu’ils sont accompagnés par un adulte payant. Concrètement, jusqu’à 4 enfants de moins de 11 ans peuvent voyager gratuitement avec vous sur le Tube, le bus, le tram, le DLR, etc., sans billet particulier. Il suffit qu’ils passent les portillons de métro avec vous (les grandes stations ont des larges portails pour poussettes/familles).

  • Pour les 11-15 ans, il existe la carte Zip Oyster photocard qui offre des tarifs enfants (généralement la gratuité en bus/tram et -50% sur le métro). Cependant, pour un court séjour touristique, il n’est pas forcément rentable de faire la démarche de la Zip Oyster (qui nécessite une photo et un frais de 10£). À la place, vous pouvez demander aux guichets une jeune réduction visiteur (Young Visitor Discount) à appliquer sur une carte Oyster classique de l’enfant, qui lui donnera 50% de réduction sur les trajets pendant 14 jours. C’est simple et immédiat.

  • Pensez à l’Oyster card ou à la carte bancaire sans contact pour vous-même : c’est le moyen le plus économique de payer les transports. Astuce : si vous utilisez une carte bancaire sans contact (sans frais à l’étranger idéalement) pour vous, elle appliquera automatiquement le tarif plafonné, et vous pouvez faire pareil pour un ado de 16-17 ans qui paiera plein tarif adulte. Mais en dessous de 15 ans, mieux vaut l’Oyster avec réduction enfant.

  • Taxis et VTC : Les fameux black cabs londoniens sont spacieux et peuvent accueillir 5 personnes, poussette comprise. Pratique si l’enfant est crevé en fin de journée et que le métro est saturé. Les taxis sont par contre chers. Alternativement, les Uber ou autres applications (Bolt, FreeNow) fonctionnent bien à Londres, souvent meilleur marché. Si vous commandez un Uber, vous pouvez préciser dans la note que vous avez besoin d’un siège enfant – certains chauffeurs en ont, mais c’est aléatoire. Il existe des services spécialisés “Uber Family” dans certaines villes qui garantissent un siège auto, mais pas sûr que ce soit à Londres. En tout cas, comme dit, la loi permet de ne pas utiliser de siège enfant dans un taxi en dernier recours, donc ne culpabilisez pas si pour un court trajet ce n’est pas possible – faites au mieux.

  • À pied et en poussette : Si le mineur est en bas âge et utilise une poussette, Londres est relativement accessible. Le métro a des stations avec ascenseurs (privilégiez-les, certaines stations anciennes n’en ont pas du tout et uniquement des escaliers interminables – repérez sur le plan les stations marquées du symbole fauteuil roulant, signe d’accès step-free). Les bus rouges à deux étages sont une bonne alternative avec une poussette : ils sont tous équipés d’un plancher bas et d’un espace réservé aux poussettes à l’intérieur (et c’est gratuit pour vous si vous avez déjà le travelcard/Oyster du jour). Montez par la porte avant, le chauffeur vous verra avec la poussette et vous fera signe si c’est bon. Se déplacer en bus peut être plus long qu’en métro mais c’est une visite de la ville en soi pour un enfant (regarder par la fenêtre ou du haut du deck).

Activités phares pour les jeunes voyageurs : Londres est un terrain de jeu géant pour les enfants, il y en a pour tous les goûts ! Voici quelques idées d’activités familiales incontournables :

  • Musées gratuits et ludiques : La capitale regorge de musées gratuits qui plaisent aux plus jeunes. En tête, le Natural History Museum (musée d’Histoire Naturelle) à South Kensington : ses dinosaures animés, sa baleine bleue géante suspendue et ses salles interactives fascinent les enfants (et les grands). Juste à côté se trouve le Science Museum, également gratuit, où les enfants peuvent appuyer sur des boutons, tester des expériences, et même jouer dans une zone dédiée aux tout-petits (The Garden, au sous-sol). Le British Museum avec ses momies d’Égypte peut impressionner les plus grands. Pensez aussi au Transport Museum (musée des transports) à Covent Garden – celui-ci est payant mais très amusant pour les enfants qui peuvent monter dans d’anciens bus, conduire un métro simulé, etc.

  • Studios Harry Potter – Warner Bros Studio Tour: Si l’enfant (ou vous-même !) êtes fan de Harry Potter, c’est LE pèlerinage à faire. Situés à Leavesden (20 miles au nord-ouest de Londres), les studios proposent de découvrir les décors originaux, accessoires et secrets de tournage des films Harry Potter. On y voit la Grande Salle de Poudlard, le Chemin de Traverse, la forêt interdite… c’est magique ! Attention, il faut réserver les billets très en avance (plusieurs semaines, voire mois, surtout pendant les vacances) et c’est un budget non négligeable. Le transport se fait soit en train + navette spéciale, soit via des bus touristiques organisés depuis le centre de Londres. C’est une excursion d’une bonne demi-journée.

  • Parcs et aires de jeux : Londres est verdoyante, profitez-en pour laisser l’enfant se défouler dans les parcs. Hyde Park et Kensington Gardens abritent le Diana Memorial Playground, une superbe aire de jeux sur le thème de Peter Pan avec un bateau pirate grandeur nature dans un bac à sable géant (accès gratuit, mais entrée filtrée – les adultes seuls sans enfant n’y sont pas admis, ce qui garantit la sécurité). St James’s Park près de Buckingham Palace a des pélicans à admirer et de grandes pelouses pour courir. Regent’s Park inclut la visite du Zoo de Londres (London Zoo, payant) si l’enfant aime les animaux. Et pourquoi pas un petit tour à Hampstead Heath pour une balade nature et la vue panoramique sur la ville depuis Parliament Hill ?

  • Attractions ludiques : Selon l’âge de l’enfant, il y a pléthore d’attractions touristiques adaptées. Un tour sur la grande roue London Eye peut être impressionnant (généralement les enfants adorent voir la ville d’en haut, mais attention s’ils ont le vertige). Le Tower Bridge propose une passerelle à plancher de verre en hauteur – sensations garanties pour les plus téméraires. Le Sea Life London Aquarium (près du London Eye) est un endroit apaisant où voir requins et tortues. Pour les fans de Shrek, il y a Shrek’s Adventure! (une expérience immersive) sur South Bank. Et pour les ados, la Tyrolienne de Londres (London Zip Wire) l’été à South Bank, ou les studios d’Abbey Road si fan de musique, etc.

  • Spectacles et comédies musicales : Londres a un West End riche en comédies musicales. Certaines sont tout à fait adaptées aux familles, comme Le Roi Lion (The Lion King) qui est un classique merveilleux pour les enfants, Matilda, ou Harry Potter and the Cursed Child (pièce en deux parties, plutôt pour ados). Renseignez-vous sur les horaires (des matinées en après-midi existent pour les enfants). Réserver à l’avance ou essayer la loterie/rush tickets le jour-même. Voir les yeux d’un enfant briller devant une comédie musicale est un souvenir génial (et souvent, pas de barrière de la langue avec les grands classiques Disney qu’ils connaissent déjà).

Maillage interne : Pour organiser tout cela, pensez à consulter nos autres ressources. Par exemple, jetez un œil à notre article dédié aux transports londoniens afin de maîtriser Oyster Card, bus à étages et autres astuces de déplacement économique en famille. Pour planifier vos sorties, nous avons également préparé un guide des activités pour enfants à Londres avec plein d’idées supplémentaires (musées interactifs, visites gratuites, etc.). Et si vous voulez tout savoir sur l’ETA britannique, n’hésitez pas à lire notre article complet sur l’ETA pour le Royaume-Uni qui détaille la procédure de demande pas à pas (idéal pour être fin prêt avant le départ). Ces liens internes vous aideront à peaufiner votre voyage comme un pro !

En appliquant ces conseils, vous profiterez d’un séjour équilibré mêlant découvertes pour l’enfant et tranquillité d’esprit pour vous. Un voyage bien préparé et rythmé à la fois, c’est l’assurance de souvenirs impérissables pour toute la “tribu” !

À retenir :

Logement : choisissez un hébergement family-friendly (chambres familiales, appart’hôtel avec cuisine). Réservez tôt, surtout en vacances scolaires. Un endroit proche d’un parc est un plus pour se détendre.

Transports dans Londres : les –11 ans voyagent gratuitement avec vous dans les transports. Pour les 11-15 ans, pensez Oyster + réduction jeune visiteur. Privilégiez métro + bus (poussettes bienvenues dans bus). Taxi/VTC en dépannage (loi flexible sur siège enfant mais sécurité d’abord).

Activités kids-friendly : musées gratuits (Histoire Naturelle, Science, etc.) ludiques et instructifs, studios Harry Potter à réserver longtemps à l’avance, parcs et aires de jeux pour dépenser leur énergie, attractions emblématiques adaptées aux plus jeunes (London Eye, Zoo, Aquarium…).

Impliquez l’enfant : laissez-le choisir une activité par jour, ou un souvenir à ramener. S’il se sent acteur du voyage, il en profitera encore plus.

Rythme et flexibilité : gardez un planning souple. Prévoyez des plans B en cas de fatigue (ex : séance cinéma ou dessin animé un soir plutôt qu’une sortie nocturne). Un enfant heureux et reposé = un accompagnateur heureux !

Check-list finale avant le départ

Pour vous aider à n’oublier aucune étape, voici une check-list récapitulative à cocher avant de partir au Royaume-Uni avec votre jeune voyageur. Imprimez-la et cochez chaque élément une fois réglé :

Check-list finale avant le départ
  • Passeports – valides pour vous et le mineur (passeport obligatoire, pas de CNI).

  • ETA approuvé – demandé en ligne pour chacun (y compris l’enfant), reçu à temps (vérifiez l’email de confirmation).

  • AST (Autorisation de sortie du territoire) – formulaire Cerfa rempli et signé par un parent + photocopie CI/passeport du parent signataire.

  • Lettre de consentement en anglais – signée par parent(s) + copies des pièces d’identité des parents attachées, prête à présenter.

  • Acte de naissance / Livret de famille – copie glissée dans le dossier (utile si noms de famille différents ou pour prouver lien).

  • Assurance voyage – contrat vérifié (numéro d’urgence de l’assistance noté), CEAM de l’enfant en cours de validité.

  • Médicaments et ordonnances – trousse médicale préparée (avec ordonnances bilingues si possible, attestations ANSM si nécessaires).

  • Budget & argent – Livrets de change effectués (quelques billets en £ pour dépanner), carte bancaire prête (pensez au sans contact pour le métro). Budget activités calculé pour éviter les surprises.

  • Bagages de l’enfant – vêtements adaptés (pluie possible à Londres !), doudou ou jouet préféré, casque anti-bruit si sensible en avion, snacks préférés pour le trajet.

  • Téléphone & contacts – téléphone chargé avec itinéraires, réservations d’hôtel, billets d’avion/train, etc. Numéros utiles enregistrés (parents de l’enfant, assurances, ambassade, etc.).

Une fois toutes ces cases cochées, vous devriez être fin prêt à embarquer dans l’aventure britannique en toute sérénité. Good job! ✔️

Foire aux questions (FAQ)

Foire aux questions (FAQ)

1. Passeport ou carte d’identité : mon neveu peut-il voyager avec sa CNI en Angleterre ?
Non. Depuis le 1er octobre 2021, un passeport valide est obligatoire pour entrer au Royaume-Uni pour les ressortissants européens non-résidents. La carte d’identité française n’est plus acceptée à la frontière britannique (sauf cas très particuliers comme les résidents UK enregistrés, ce qui n’est pas votre cas). Assurez-vous donc que l’enfant possède un passeport en cours de validité couvrant toute la durée du séjour.

2. Quelle durée de validité du passeport est nécessaire pour un enfant ?
Le Royaume-Uni n’impose pas de durée de validité minimum (par exemple “6 mois restants”) tant que le passeport est valide pour la totalité du séjour. Autrement dit, si le passeport de l’enfant expire après votre date de retour prévue, c’est bon. Par prudence, si l’expiration est très proche (quelques semaines après le voyage), il peut être rassurant de le renouveler, mais ce n’est pas une exigence légale du Royaume-Uni.

3. Un mineur doit-il faire une demande d’ETA lui aussi ?
Oui. L’ETA (Electronic Travel Authorization) est requis pour chaque voyageur, quel que soit son âge. Il n’y a pas d’exemption pour les enfants. Les parents (ou vous en tant qu’accompagnant) devez remplir la demande d’ETA au nom de l’enfant en fournissant ses informations passeport et voyage. Le processus est le même que pour un adulte.

4. Combien coûte l’ETA et combien de temps est-il valable ?
En 2025, l’ETA coûte 16 £ par personne (paiement en ligne lors de la demande) et il est valable deux ans à partir de son approbation, ou jusqu’à expiration du passeport si celle-ci survient plus tôt. Initialement lancé à 10 £, son tarif a été ajusté à 16 £ en avril 2025. Une fois obtenu, il permet des entrées multiples au Royaume-Uni pendant sa période de validité, sans avoir à redemander à chaque voyage.

5. L’autorisation de sortie du territoire (AST) est-elle obligatoire pour Londres ?
Oui, si l’enfant réside en France et voyage sans parent, l’AST est obligatoire pour sortir du territoire français, que ce soit vers le Royaume-Uni ou n’importe quel pays étranger. Même si ce n’est “que” Londres, il sort de France, donc il lui faut ce document signé par un parent. Pensez bien à l’emporter, il sera contrôlé lors du départ (par exemple à l’embarquement Eurostar ou au guichet d’enregistrement à l’aéroport).

6. Les deux parents doivent-ils signer l’AST et la lettre d’autorisation ?
Légalement, non. En France, un seul parent titulaire de l’autorité parentale peut signer l’AST. Il en va de même pour une lettre de consentement : la signature d’un parent suffit généralement. Toutefois, si les deux parents sont d’accord, il peut être confortable d’avoir les deux signatures sur la lettre en anglais (ce n’est pas obligatoire, mais ça montre l’unanimité). En cas de conflit parental ou de mesure d’opposition, là c’est spécifique et deux signatures voire plus peuvent être requises, mais c’est un cas extrême. Dans la plupart des situations, un parent signe et c’est bon.

7. Faut-il faire traduire ou certifier la lettre de consentement parentale ?
Pour le Royaume-Uni, ce n’est pas une obligation de la faire certifier par un notaire. Une lettre simple signée suffit d’ordinaire. La langue anglaise est fortement recommandée (sans ça, l’officier devra la faire traduire, ce qui peut compliquer). Faire appel à un notaire pour authentifier la lettre n’est pas requis par la loi britannique – c’est plutôt demandé dans des pays aux contrôles très stricts comme l’Afrique du Sud ou pour des voyages plus longs. Cela dit, si vous voulez être ultra-prudent (surtout si l’enfant voyage sans aucun lien de parenté avec vous), vous pouvez la faire notarier en France ou la faire accompagner d’une traduction assermentée, mais ce n’est pas attendu par les autorités UK en 2025. En général, la combinaison AST + lettre signée + copies pièces d’identité des parents est suffisante.

8. La CEAM suffit-elle comme assurance santé pour le mineur en Angleterre ?
La CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie) permet en effet à l’enfant d’être pris en charge pour les soins urgents par le système public britannique comme un local, donc c’est indispensable de l’avoir. Cependant, elle ne remplace pas une assurance voyage privée. Elle ne couvrira pas, par exemple, un rapatriement sanitaire en France, ni des soins dans une clinique privée. Donc, pour une protection complète, il est conseillé d’avoir une assurance voyage en complément. Mais pour un séjour court, la CEAM + carte bancaire premium (qui inclut souvent assistance rapatriement) peuvent suffire.

9. Mon enfant de 15 ans peut-il voyager seul à Londres sans adulte ?
S’il a 15 ans, non en avion, car la plupart des compagnies (ex: easyJet) exigent un adulte 16+ avec lui. En Eurostar, seul c’est théoriquement possible à 15 ans avec le formulaire Eurostar et en respectant leurs conditions (train en journée, etc.). En ferry, ce serait non (il faut 16 ans minimum et même là c’est limite sans adulte). À 16-17 ans, beaucoup de compagnies acceptent le voyage seul du mineur (easyJet OK à partir de 16 ans, Eurostar sans restrictions particulières dès 16 ans, ferry probablement ok à 16+ avec autorisation). Mais attention, même s’il voyage “seul” du point de vue de la compagnie, il lui faudra quand même une AST et une lettre parentale car il quitte le pays sans parent. Et s’il est seul physiquement, les contrôles UK seront encore plus pointilleux – mieux vaut qu’un adulte l’attende à l’arrivée. Dans la mesure du possible, pour un mineur de moins de 18 ans, il est toujours recommandé qu’un adulte l’accompagne durant le voyage vers l’étranger.

10. Mon neveu a un nom de famille différent du mien, cela pose-t-il problème à la douane ?
Ce n’est pas un “problème”, mais ça peut susciter une vérification. Les douaniers cherchent à s’assurer que vous avez le droit de l’accompagner. Donc ils risquent de vous demander de prouver le lien ou l’autorisation. C’est là que votre acte de naissance/livret de famille et la lettre de consentement parentale entrent en jeu. Sur l’acte de naissance de votre neveu figure le nom de sa mère (ou son père) qui devrait correspondre à votre nom de famille si c’est votre sœur ou votre frère, par exemple. Montrez-leur ce document : cela clarifie immédiatement la situation. Si vous n’êtes pas du tout apparenté (enfant d’amis), alors expliquez que vous êtes un ami de la famille et présentez la lettre des parents avec leurs contacts – l’agent pourra toujours les appeler en cas de doute. En somme, la différence de nom de famille est courante et anticipée par les autorités, du moment que vous avez les papiers justifiant que les parents vous ont autorisé, tout ira bien.

Conclusion

Voyager au Royaume-Uni avec un mineur dont on n’est pas le parent peut sembler, de prime abord, un vrai casse-tête administratif. Entre les formulaires à remplir, les preuves à rassembler, et les règles post-Brexit à intégrer, il y a de quoi s’arracher les cheveux… Mais avec ce guide en main, vous avez pu constater qu’en étant préparé et organisé, tout devient plus simple. Les formalités, une fois qu’on les connaît, ne sont plus un obstacle mais juste une checklist à dérouler (passeport ✔️, AST ✔️, lettre ✔️, etc.). Sur place, Londres et le Royaume-Uni offrent un terrain de jeu fantastique pour les enfants, et voir le monde à travers leurs yeux est une expérience incroyablement enrichissante pour nous, adultes.

En résumé, soyez en règle, anticipez les questions des douaniers, et surtout n’oubliez pas de profiter. Vous avez fait le nécessaire pour que le voyage se déroule sans encombre, alors une fois à Londres, laissez les soucis derrière et vivez l’aventure pleinement avec votre jeune compagnon. Montrez-lui Big Ben, les bus à impériale, goûtez ensemble au fameux fish & chips, éclatez-vous au musée des Sciences… Ce voyage sera pour lui (et pour vous) l’occasion de créer des souvenirs communs uniques, qui le lieront à vous autant qu’à la destination.

Si cet article vous a aidé à y voir plus clair, n’hésitez pas à le partager avec d’autres familles ou proches qui envisagent un voyage similaire – il pourrait leur rendre service. Et si vous avez d’autres questions, besoin de précisions, ou envie de partager votre propre expérience, les commentaires sont ouverts ! Posez vos questions, nous y répondrons au mieux, et vos retours d’expérience seront précieux pour les prochains lecteurs.

Enfin, avant de clore, nous avons une petite surprise pour vous : nous mettons à disposition un modèle de lettre de consentement en anglais prêt à l’emploi, à télécharger gratuitement en PDF. Il vous suffira de le remplir avec vos informations et celles de l’enfant et des parents. Un gain de temps appréciable ! Profitez-en, et tant que vous y êtes, pourquoi ne pas rejoindre notre communauté en vous inscrivant à notre newsletter “Familles exploratrices” ? Vous y recevrez régulièrement des conseils, astuces et bons plans pour voyager en famille (classique ou élargie) partout dans le monde en toute sérénité.

Sur ce, je vous souhaite un excellent voyage en Angleterre avec votre petit protégé. Prenez soin de vous et de lui, et savourez chaque instant de cette aventure outre-Manche. Bon voyage et à très bientôt pour de nouvelles explorations en famille !

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